« Pour des raisons personnelles », le député général de police, Niamé Kéita, membre de la Commission de défense de l’Assemblée nationale présidée par Karim Keita, a démissionné hier du Rassemblement pour le Mali.
Le parti au pouvoir perd un autre député et pas le moindre. Il s’agit du général de police Niamé Kéita. L’ancien directeur général de la police a annoncé lundi 8 janvier, dans l’après-midi, sa démission du parti au pouvoir. « J’ai démissionné pour des raisons personnelles », a-t-il affirmé au téléphone. Interrogé sur sa nouvelle destination, l’élu de la nation a souligné qu’il n’a adhéré en aucun parti. « Ce n’est pas à l’ordre du jour pour le moment », a-t-il poursuivi.
Contactés, des membres du bureau politique national du RPM n’ont pas voulu réagir au départ du député. « C’est un non-événement », a ironisé l’un d’entre eux.
Seul haut gradé à l’Assemblée nationale, le général Niamé Keita était celui annoncé à la rentrée de la 5e législature pour occuper le poste du président de la Commission de défense de l’Assemblée nationale. Mais il a été coiffé au poteau par l’honorable Karim Kéita, le fils du président de la République. Depuis lors, une tension couvait entre le député et sa formation politique.
Elu dans la circonscription électorale de Nara, Niamé Kéita n’est pas le premier député à claquer la porte du parti d’Ibrahim Boubacar Kéita, chef de l’Etat. Le 28 septembre 2016, quatre autres députés ont quitté le RPM pour l’ADP-Maliba, un parti qui venait de virer à l’opposition.
La démission de Niamé ne sera probablement pas la dernière des députés dans les rangs du RPM. Bafotigui Diallo, député élu en Commune VI, a presque tourné le dos aux Tisserands. Après savoir soutenu un candidat au détriment de celui de son parti aux élections communales de novembre 2016 dans sa circonscription. Bafotigui a lui aussi suspendu ses activités au sein du groupe parlementaire RPM à l’ouverture de la session d’octobre dernier. En attendant, il fait cavalier seul à l’hémicycle. Deux autres départs sont annoncés dans les jours à venir.
Nous y reviendrons
Maliki Diallo
Source: L’indicateur du Rénouveau-Mali