Le Ministère de la solidarité et de l’action humanitaire et le système des nations unies u Mali à travers l’Observatoire du développement Humain Durable et de la lutte contre la pauvreté (ODHD/LCP) et le Programme d’appui à la gouvernance, à la résilience économique pour la réduction de la pauvreté (Pager), a procédé le 15 décembre 2016, à l’Hôtel Radisson Blu de Bamako, au lancement officiel du rapport sur le développement humain en Afrique dont le thème porte sur: «Accélérer les progrès en faveur de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes en Afrique». C’était par le ministre tutelle, Hamadoun Konaté en présence du coordinateur résident du système des Nations Unies au Mali, Me M’baranga Gasarabwé, du président du Conseil national de la société civile, Allaye Touré, du représentant du ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, du directeur de l’Odhd, Zoumana Fofana.
Selon Mme M’Baranga Gasarabwé, le rapport indique les disparités entre les genres qui coûtent 95 milliards de dollars Us par an à l’Afrique subsaharienne et culmine à 105 milliards de dollars de pertes en 2014 (soit 6% du PIB du continent). Les femmes en Afrique, dit-elle, occupent 66% des emplois dans le secteur informel non agricole et ne gagnent que 70% pour chaque dollar gagné par un homme.
Et d’ajouter que seulement 7 à 30% des entreprises privées sont dirigées par des femmes. Elle poursuivra que les femmes et les filles africaines passent 40 milliards d’heures par an à collecter de l’eau. Près d’une africaine sur deux soit 45,6% a subi un type de violence sexuelle ou physique au cours de sa vie; elles affichent un niveau de développement humain équivalent à 87% seulement de celui des hommes.
Le rapport souligne aussi, indique la coordinatrice du système des Nations Unies au Mali que l’inégalité dans la répartition en matière de santé, d’éducation et de niveau de vie au sein de la population fait baisser le niveau de développement humain, l’Afrique affichant la plus grande perte à cet égard.
Ainsi, une augmentation de 1% de l’indice d’inégalité de genre, souligne Mme M’baranga, contribuerait à réduire l’indice de développement humain (IDH) d’un pays de 0,75%. Pour Hamadoun Konaté, le rapport régional tout comme le rapport national sur le développement humain demeure, un outil fondamental de dialogue, de politiques et de mobilisation de ressources.
Il est un instrument de sensibilisation et de plaidoyer à l’intention de différents publics cibles, décideurs et praticiens africains, organismes de développement, secteur privé, société civile, milieu universitaire et citoyens d’Afrique de tout âge. Celui de 2016 porte sur l’égalité des genres et examine les efforts déployés actuellement par les pays africains pour accélérer l’autonomisation des femmes à tous les niveaux de la société.
C’est-à-dire, au sein du foyer et de la communauté, dans les domaines de la santé et de l’éducation, au travail et en matière de participation politique et de leadership. Bien que des avancées considérables aient été réalisées sur de nombreux fronts dans la plupart des pays, indique le récit, l’égalité des genres est encore loin d’être satisfaisante.
Pour réduire les écarts entre hommes et femmes, le présent exposé opte une approche de l’égalité des genres et de l’autonomisation des femmes en Afrique axée sur l’économie politique. Ladite dénonciation a été remise par Mme M’baranga Garasabwé au ministre de la solidarité qui, à son tour, a remis des copies au président du conseil national de la société civile et du représentant de ministère de la promotion de la femme.
Hadama B. Fofana
