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Journée Mondiale des Migrants : «Migrance», dix ans déjà !

Conférences, débats, émissions (radio, télé), marches, meeting. Chacun a choisi, cette année, sa façon de célébrer la date du 18 décembre, journée mondiale de la Migration.

En présence de plusieurs invités dont le Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, du Prof Jean Bosco Konaré, les responsables de Foram (forum pour un autre Mali) ont organisé, samedi dernier, une conférence à l’espace culturel Le Djénné.

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L’écrivaine malienne Aminata Dramane Traoré et ses collègues de Foram, ont organisé un débat pour évoquer les différents contours du phénomène migratoire, son enjeu pour les Etats africains, notamment. Pour Aminata Dramane Traoré, la cérémonie a été initialement consacrée à la célébration des dix ans de «Migrance», mais un concours de circonstance, l’a fait coïncider avec la vague d’expulsions de migrants maliens d’Algérie, ainsi que tout le débat actuellement en cours au sujet des accords de réadmission des migrants maliens en Europe. Pour la conférencière, ce nouveau développement de la crise migratoire nécessite qu’une société civile africaine responsable s’approprie le dossier, afin d’impulser le débat sur une question qui devient, de plus en plus, un fonds de commerce pour des dirigeants en Europe. La conférencière mentionne, notamment, le cas de François Fillon (France) et Donald Trump (USA). Selon elle, la célébration de cette journée doit aussi être l’occasion de faire la genèse de ces accords dits de réadmission. Pour l’altermondialiste il convient de se demander comment après Nicolas Sarkozy, ce soit l’Union européenne qui s’est approprié la question sur les accords de réadmission. Tout en dénonçant l’échec des politiques d’ajustement structurel, à la base du phénomène migratoire, Aminata Dramane Traoré indexe (dans le cas du Mali) l’insuffisance d’espace d’échanges entre le gouvernement et la société civile sur la question migratoire.

Nathalie Demonier, écrivaine et activiste française, a évoqué la «caravane de dignité» à laquelle elle a pris part avec Aminata Dramane et d’autres, en 2006. Cette caravane, a-t-elle indiqué, a été initiée quand des milliers d’africains avaient été expulsés de Séouta et Melilla, dans des conditions indescriptibles. Selon elle, plusieurs d’entre eux avaient été accueillis, à l’aéroport de Bamako, par des membres de Foram qui vont, quelques jours plus tard, porter sur les fonts baptismaux «Migrance», crée pour servir d’espace de réflexion sur le phénomène migratoire.

Le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, a reconnu la faiblesse de l’inexistence d’un espace entre le gouvernement et la société civile, pour débattre et partager les informations sur un sujet aussi important que la migration. Selon lui, c’est toujours un plus que le gouvernement puisse recevoir les propositions de la société civile sur la question…

Le chef de la diplomatie malienne a dit toute ‘l’attention que le gouvernement accorde à la situation des migrants maliens, dont la contribution est importante dans le développement de notre pays. Le ministre Diop a réitéré l’engagement de l’Etat à tout faire pour sauvegarder les intérêts de sa diaspora. Abdoulaye Diop a saisi l’opportunité pour apporter un cinglant démenti à l’intox qui a faire croire que le Mali avait signé avec l’Union européenne, un accord de réadmission ou de retour de ses migrants. «Il n’y a jamais eu d’accord signé ; et ceux qui ont voulu faire croire qu’il y a eu un tel accord, se sont ravisés en produisant un démenti», a-t-il indiqué.

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