En collaboration avec le Gouvernement Malien, l’Organisation International pour les Migrations (OIM), vient une fois de plus de porter secours à nos compatriotes qui vivaient en situation de détresse en Libye. En témoigne le rapatriement volontaire de 124 maliens qui étaient détenus dans des prisons divers en Libye où des migrants subsahariens sont en train d’être vendu comme esclaves. Ces 124 infortunés maliens ont été accueillis à leur descente d’avion à l’Aéroport International Président Modibo Kéita Sénou, le vendredi 24 novembre 2017, par le Secrétaire Général du ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine Mamadou Diaby. C’était en présence du représentant de l’OIM au Mali, Bakary Doumbia et du personnel de la Protection Civile.
Parmi ces 124 maliens libérés des prisons grâce aux négociations de l’OIM et du Gouvernement malien, 73 proviennent des centres de détention de Salahadine, et 51 ont aussi retrouvés leur liberté après un long séjour infernal dans les prisons de Tarik Almatar. Pour des raisons de sécurité, ceux de la prison de Tadjoura n’ont pas été mis à la disposition de l’Ambassade du Mali en Libye et de ses partenaires stratégiques notamment l’OIM et le (HCR). Transporter, de l’Aéroport à la Cour de la Protection civile de Sogoniko, les 124 infortunés ont bénéficiés de l’assistance de la Direction Nationale du Développement Social. Ils ont été vaccinés, hébergés et nourris. Sur place, Harouna Coulibaly de retour de la Libye raconte le calvaire qu’il a vécu : « J’étais parti en Libye pour regagner l’Italie, mais nous n’avons pas pu car on a été arrêté et transférer dans une prison. Au cours de notre détention de plus d’un mois et quelques semaines, on ne mangeait qu’une fois pendant toute une journée, les bandits nous frappaient tous les jours pour qu’on appelle nos parents pour être libérer. Nous étions plus de 2000 personnes dans les prisons de Sabrata une ville de la Libye au bord de l’eau. Un noir en Libye maintenant est comme une marchandise».
Ce triste calvaire, Harouna n’est pas le seul à l’avoir vécu. Le natif de Diakandapè région de Kayes, Tidiani Tandjoura a, aussi, déploré la mort et la vente des migrants noirs voulant rejoindre l’Europe à travers la Libye. Tortures, famines, coup des fouets, maladies sont entre autres sévices que Tidiani et ses compagnons d’infortune ont enduré pendant leur détention. « Les bandits vendaient des détenus et le prix variait en fonction de la forme physique du détenu. Dieu merci, je suis de retour dans mon pays. Nous remercions l’OIM qui nous a ramené au Mali. Elle a donné à chacun d’entre nous la somme de 52.000 FCFA pour regagner nos familles ».
Sidiki Dembélé
Source: Le Républicain