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Qu’en penses-tu, Seïdina Oumar Dicko ?: Mali : Élection au parfum de Covid-19

Selon notre confrère  » Le journal Nord- sud  » IBK était  » en larme à Sébénicoro « , lors du point de presse traditionnel d’après- vote du dimanche 29 mars. Les lampions sont, en effet, tombés sur l’un des plus grands désastres de notre histoire électorale récente, avec des taux records d’abstention jamais réalisés dans un Mali post démocratique. Mais ce n’est pas la cause des larmes présidentielles, ajoute le journal. Il avait une pensée émue pour les soldats qui assuraient la sécurité,  » ses enfants.  » C’est à se demander si ce désastre prévisible n’en avait pas ajouté, d’une part à son amertume du jour et d’autre part si ce n’était pas l’effet dévastateur des élections  » coronavirus ou pas  » ?

 

IBK est allé jusqu’au bout de la D.M.I. (la Désaffection traditionnelle des électeurs, la Menace du Covid-19 et l’Insécurité multidimensionnelle) pour organiser ses élections législatives.

Le faisant il a prêté le flanc, vous l’avez souligné, à un vrai désastre électoral qui finit de faire de lui le président de la République qui a été porté par les  » chevaux de l’extrême « , en terme de taux de participation élective au Mali. Sincèrement, il a eu de nombreuses occasions de verser des larmes en ce 29 mars, mois de tous les dangers pour nos dirigeants.

Jaugeons IBK en ce jour de vote : cet homme a connu le plus fort taux de participation aux élections présidentielles de 2013 qui l’ont porté au pouvoir et, hier dimanche 29 mars, le plus faible taux jamais enregistré aux législatives. Suffisant pour pleurer non ?

Dans l’ intervalle, en sept ans le président de la République est passé par tous les sentiments, de l’euphorie de son élection en 2013 qui lui a permis des métaphores sur  » les enfants de Boubacar Keïta et de Bocar Cissé  » à la suite d’une médiation de leurs amis à celui qui a organisé les législatives de cette année à la demande du DNI selon une auto suggestion, en oubliant l’infortuné fils de Bocar Cissé, dans sa toute première allocution à la nation, après sa disparition/ enlèvement ainsi que les quatre autres recommandations de cette DNI qui devaient servir de piliers à la première citée. C’est à en pleurer aussi n’est-ce pas ?

Lui, le  » tam tam  » qui résonne au firmament du Mali a suivi les conseils de son  » écho  » Boubou Cissé devenu aphone à cause de son intransigeance et de son arrogance. Ce dont Covid-19 et l’insécurité multidimensionnelle n’ont que faire et prennent en  » grippe  » (sans jeu de mot) fort malheureusement pour nos deux hérauts porteurs de messages  » d’élections ou rien  » : IBK et Boubou.

A y penser de près, cet homme a moult raisons de verser des larmes sur un pays exsangue qui n’en demande pas tant.

Nous signalions pourtant dans nos colonnes, il y a peu, que l’après- élection risque d’avoir des incidences et très vite dans un sens ou un autre. Qu’en est- il exactement ?

Hélas! A peine les rideaux tombés sur le premier tour nous constatons que nos compatriotes ne sont pas allés aux urnes, suivant en cela, dans un sens, les informations venues d’électeurs échaudés par Covid-19 de France, des USA, de Bolivie, de Hongrie et d’ailleurs où les élections de différentes natures ont été arrêtées, annulées ou reportées par les décideurs. Dans l’autre sens, bien évidemment, nous ne pouvons-nous empêcher de penser à nouveau au désastre de son ami guinéen Alpha Condé arcbouté, lui aussi, à des élections couplées dont l’organisation a ouvert grandement, paraît-il, les portes de son pays à une pandémie de Covid-19 qui frappait à sa porte la veille desdits scrutins comme chez nous hier.

S’y ajoutent la désaffection traditionnelle des urnes par les Maliens et les conséquences de la crise multidimensionnelle qui frappe le pays et qui est palpable partout, de différentes manières au Mali.

Le président malien a été mal inspiré de trop tirer sur la corde de l’indulgence des Maliens au point de le confondre à de l’indifférence. Le réveil d’après- Covid-19 risque donc d’être douloureux pour lui comme ses devanciers d’Occident qu’il imite en toute chose de façon caricaturale, sans tirer d’eux les leçons qui profitent.

Source : l’Indépendant

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