L’initiative, partie de l’Assemblée nationale, avait été déclenchée depuis la commission parlementaire de défense et de sécurité dirigée par Karim Kéïta. Le fils du président de la République ne comprenait pas que notre pays puisse se singularise par un laisser-aller total dans la commercialisation des numéros téléphoniques. Cet intérêt parlementaire sur la question a ainsi débouché sur un bouleversement spectaculaire de la donne avec des actions tous azimuts d’identification et le repérage des usagers de téléphonie mobile au Mali, au risque d’être délesté de sa ligne pour les contrevenants à la nouvelle règle. Mais, ce qui passe pour une mesure de protection contre les usages criminels du téléphone pourrait tout aussi bien cacher une intention de pister les usagers pour le compte de services de renseignement, à travers notamment des écoutes téléphoniques et une possibilité d’incursion dans la vie privée et même l’intimité d’acteurs publics dérangeants En tout cas, la question des usages abusifs du téléphone portable ne se posait pas avec l’acuité pour qu’on s’y attache autant.
source : Le Témoin