Après avoir dominé l’actualité et fait feu de tout bois, le ministre des Domaines de l’état serait-il en train d’entamer la courbe du flop ? En tout cas, il prend eau de toutes parts avec une descente aux enfers amorcé par la rocambolesque affaire du site du Cinquantenaire, un domaine malencontreusement cédé en dehors de toute orthodoxie. Face à la déconvenue, le seul baroud d’honneur de Mohamed Ali Bathily n’aura été qu’un faux-fuyant car le ministre justicier aux abois n’a pu que se cacher dernière une intention non encore accomplie pour justifier sa maladresse. Un malheur ne venant jamais seul, le ministre des Domaines vient d’être en outre rattrapé par les spectaculaires décisions de retraits aveugles de titres fonciers, avec notamment le cinglant arrêt par lequel la Cour suprême a annulé les actes administratifs du ministre pour abus de pouvoir. Contre le désaveu, le ministre n’a eu de choix que de tenter une pression contre la justice par une fronde associative conduite par son propre mouvement, l’Apm. Faute de courage de monter personnellement au créneau ? Quoi qu’il en soit, la décision de la Cour suprême est une jurisprudence qui fait perdre à Don Quichotte la grande campagne d’expropriation déclenchée contre les acteurs fonciers.
source : Le Témoin