Le général Gilbert Diendéré, l’ex-chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré, a commencé sa deuxième semaine consécutive de comparution devant le tribunal militaire dans le cadre du procès du coup d’Etat manqué du 15 septembre 2015. Le général Gilbert Diendéré a rejeté le rapport d’expertise de ses téléphones. Il a remis en cause le travail de l’expert en justifiant qu’il n’était pas présent à l’ouverture de ses appareils.
« Je ne reconnais pas le travail de l’expert » a contesté le général, suite à la lecture du contenu des messages extraits de son téléphone par le procureur militaire. Selon le procureur, les messages issus de l’expertise prouvent que le général Gilbert Diendéré avait bénéficié du soutien et de l’encouragement de plusieurs personnalités durant le coup de force.
Mais les avocats de l’accusé soutiennent que le contenu du rapport n’est pas exact, car il n’y figure que les messages et conversations qu’à partir du 22 septembre, or, souligne Maître Mathieu Somé, le général a utilisé son téléphone dès les premiers instants de l’arrestation des autorités de la transition, c’est-à-dire le 16 septembre. « Qu’est-ce qu’on veut cacher aux victimes et au peuple ? », s’interroge le général Gilbert Diendéré.
Dans le rapport, le parquet militaire fait ressortir également des messages d’un présumé soutien du général Dienderé qui propose l’aide de combattants maliens. Accusation rejetée catégoriquement par l’ex-chef d’état-major particulier de Blaise Compaoré. Le général Gilbert Diendéré affirme avoir été choqué quand il a appris l’affaire des jihadistes qu’il aurait prévu de faire venir au Burkina Faso pour soutenir le coup de force.
RFI