En partenariat avec le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), la Direction nationale de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education Surveillée (DNAPES) a organisé un atelier sur l’insertion sociale des détenus. La cérémonie d’ouverture de l’atelier, de trois jours, a eu lieu, ce mercredi 15 août, à l’hôtel du Cinquantenaire de Sikasso.
«Atelier de réflexion sur la stratégie de mise en place des activités sociétales du projet et le concept du comité de gestion (COGES) des activités de production pénitentiaires dans le cadre du projet prisons Mandela». C’est le thème de l’atelier dont la cérémonie d’ouverture était présidée par Daouda Kamaté, chargée de mission, représentant le ministre de la Justice, Garde des Sceaux. Il était accompagné du magistrat Ibrahima Tounkara, Directeur national de l’Administration Pénitentiaire et de l’Education Surveillée et de Charles Mugaruko Mupenda, chargé des Droits de l’homme du PNUD.
Une vie, après la prison…
«La manière dont une société traite ses détenus constitue l’un des plus fidèles reflets de sa nature», a indiqué Nelson Mandela dans un discours prononcé en juin 1998. Au Mali, longtemps, les prisons ont été perçues comme des ‘’zones de non droit’’ où, ceux qui s’étaient rendus coupables de violation de la loi ne devaient bénéficier d’aucun traitement humain. Depuis son arrivée, à la tête de la DNAPES, le jeune magistrat, Ibrahima Tounkara s’est attelé à changer la donne. En plus de la construction, en cours, de la prison de Kénioroba, la plus moderne de l’Afrique de l’Ouest, l’administration pénitentiaire vient de déployer son premier contingent d’agents pénitenciers formés, par ses soins, dans le strict respect des droits des détenus.
Dans son mot de cadrage de l’atelier, Ibrahima Tounkara a salué le Projet Prisons Mandela, «une chance pour l’administration pénitentiaire». Le projet, indique le directeur de la DNAPES, permet l’amélioration des conditions de vies des détenus. Grâce au projet, aujourd’hui, affirme Tounkara, la prison de Fana est «une nouvelle prison». Charles Mugaruko Mupenda, du PNUD a rappelé l’objectif de l’atelier qui vise, selon lui, à préparer à la réinsertion sociale des détenus et d’assurer une gestion efficiente et transparente des ateliers au niveau des Maisons d’arrêt. Au total, 30 établissements pénitenciers sont concernés par ce Projet Prisons Mandela.
Mamadou TOGOLA, envoyé spécial à Sikasso
La rédaction