L’association « Cause Mali » appelle à la tenue du référendum prévue pour le 9 juillet prochain . L’ information a été donnée ce lundi 19 juin 2017 à la Maison des jeunes de Bamako au cours d’ une conférence de presse qu’ elle a animé pour signifier sa position
La plateforme coalition des associations unies pour la stabilité et l’émergence du Mali plus connue sous le nom de « Cause –Mali » invite les maliens à aller s’exprimer par voie des urnes pendant le référendum sur le projet de révision de la constitution, prévu pour le 9juillet prochain au Mali. Sans se prononcer sur un Oui ou non qu’ elle préfère taire jusqu’ à l’ ouverture de la campagne, « Cause-Mali » dans une déclaration lue par son coordinateur, Djiguiba Sanago, déclare « Nous, nous estimons aujourd’hui que ne pas laisser le peuple souverain s’exprimer , qui constitue le denier rempart de la démocratie , après la validation par la cour constitutionnelle, serait une privation du peuple à son droit de vote, cela est anti-constitutionnelle ». En effet, selon le premier responsable de l’ association, le peuple malien serait actuellement ‘marginalisé et manipulé’ par des dirigeants uniquement soucieux de leur propre intérêt. Aussi « Cause –Mali » soutient qu’ après avoir minutieusement analysé les textes de la constitution de 1992 et celui du projet soumis au référendum, elle n’ y aurait vu aucune violation pouvant empêcher le projet d’être porté au vote. Car pour ladite association il revient au peuple de jouer son rôle d’arbitre en toute liberté vu que « l’ article 118 dans son alinéa 1 de la constitution du 25 février 1992 indique la procédure de révision constitutionnelle… »
D’autre part M. Sanogo recommande une intensification de la communication autour du projet dans les langues nationales. « La priorité est d’amener le document vers le peuple ; les langues nationales ne sont pas prises en compte.. » dira-t-il. Et pour Djiguiba Sanogo, force est de reconnaître que la constitution de 1992 contient des insuffisances qu’il nous faut corriger , des insuffisances d’ailleurs signalées sous les deux précédents régimes. Avant d’ajouter que le moment n’est nullement inapproprié pour cet exercice mais qu’ il faut juste informer le peuple du contenu et lui laisse la latitude de s’exprimer lors du référendum. « Le référendum est faisable et nécessaire » affirme-t-il pour ensuite demander d’ouvrir le débat sur ‘les vraies questions’.