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PROJET DE NOUVELLE CONSTITUTION : « Les militaires au pouvoir trompent le peuple », dixit Mohamed Cherif KONE, CG de l’appel du 20 février pour sauver le Mali.

Après l’annonce de la date du 18 juin pour le référendum sur la nouvelle constitution, la coordination des organisations de « l’Appel du 20 février pour sauver le Mali » a organisé une conférence de presse le samedi 20 mai à la pyramide du souvenir.

L’objectif de ladite conférence était d’expliquer aux hommes de media les raisons du « rejet du projet de constitution » par le mouvement.

Le Coordinateur Général du mouvement, Cheick Mohamed Cherif KONE, Daba DIAWARA, Dramane DIARRA et plusieurs autres personnalités du mouvement étaient présents.

Selon le CG Mohamed C KONE, « l’objectif de cette conférence de presse est d’informer d’abord la population sur les raisons de la mise en place de l’Appel, quels sont ses objectifs et mettre un terme à la violation de nos textes et lois par certains citoyens. La constitution de 1992 en vigueur, a été adoptée pour la démocratie et la bonne gouvernance. Un de ses symboles est cette pyramide du souvenir, le carré des martyrs. Je vous rappelle que des gens sont morts pour cet idéal et d’autres sont toujours sous traitement des blessures causées par cette révolution », a-t-il clarifié avant de dire que nous ne devons en aucun cas oublier comment cette démocratie est venue et accepter que ses lois soient violées.

Il poursuit en disant que les militaires au pouvoir trompent le peuple. « Ils ont juré de respecter la constitution en vigueur et cette même constitution ne leur permet pas de la réviser à fortiori de la remplacer », explique M C KONE.

Quant à Djibril DIALLO, un des acteurs de ce mouvement, il dira que la charte permet juste les reformes électorales, la sécurisation du pays et l’organisation des élections pour un retour à l’ordre constitutionnel. Selon lui, « aucun document issu des ANR ne donne l’autorisation à Assimi GOITA de doter le Mali d’une nouvelle constitution. La constitution en vigueur parle elle-même de la façon dont elle peut être modifiée et qui peut le faire. Sur ce point, le constitutionnaliste Daba DIAWARA nous explique clairement que seul un Président de la république, élu démocratiquement peut faire la proposition à une Assemblée Nationale constituée également de députés élus.

Dramane DIARRA dira que la constitution de 1992 ne parle pas de président de transition et des conseillers du CNT. Qu’ils comprennent qu’un passage en force ne sert à rien et de nos jours, la dictature ne peut pas prospérer. « La jeune génération doit comprendre que notre combat est pour elle. Les jeunes ne doivent aucunement accepter que le flambeau de la démocratie tombe en leur temps », a-t-il interpellé.

Le Coordinateur Général dira que personne n’est au-dessus de la loi et les autorités doivent montrer le bon exemple en appliquant sa rigueur sur elles-mêmes d’abord et en suite sur l’ensemble des Maliens.

Selon lui « ce projet de constitution n’est autre que le fruit de la violation de toutes nos lois par nos autorités parce qu’ils pensent qu’ils ne sont pas poursuivables par la justice. Je vais leur dire une chose, nul n’est au-dessus de la loi. Nous allons tout faire pour qu’ils soient jugés s’ils n’abandonnent pas ce projet. Et la loi nous permet de porter plainte contre eux et nous allons faire un recours en annulation du décret ce lundi devant la cour suprême », a-t-il averti.

Avant de terminer, le coordinateur de l’Appel a précisé que leur démarche ne vise personne individuellement mais ils se battent pour le respect des lois de la république.

Alpha SILAMAKA

Source: Le Pays

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