Le 27 septembre 2021, le Ministère de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille à travers la direction nationale de la promotion de l’enfant et de la famille (DNPEF), et le département de la justice d et des Droits de l’Homme, Garde des-Sceaux, ont organisé à Bamako, les travaux de la rencontre de restitution du rapport de l’atelier de concertation avec les enfants sur l’état de mise en œuvre de la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant au Mali pour le Projet d’Appui à la Protection des Enfants Victimes de Violation de leurs droits (PAPEV) du Haut-commissariat aux Droits de l’homme de l’ONU. Les travaux étaient présidés par la Ministre de la Santé et du Développement social, Mme Diéminatou Sangaré. A ses côtés, le représentant de son homologue de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Cheick Tidiane Traoré, représentant du ministre de la justice, Selma Mansouri, représentante MINUSMA/Haut Commissariat aux Droits de l’homme au Mali, Nouhoum Cherif Haidara, président du parlement des enfants du Mali, Mme Kassogué Claudia Berlindis, coordinatrice pays de l’agence italienne pour la coopération au développement. L’objectif fixé par les organisateurs était de faire la restitution du rapport de l’atelier de concertation tenu avec les enfants sur l’état de mise en œuvre de la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant (CADBE) au Mali.
En effet, disent les intervenants, le Papev est une initiative du Haut Commissaire aux Droits de l’Homme (HCDH) de l’ONU. Sous la conduite du bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest du HCDH, indique les intervenants, le Papev a également été mis en œuvre avec l’appui de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) avec l’accompagnement financier de l’Agence italienne pour la coopération au développement. Le Papev, indiquent-ils, consacré à la protection des droits inaliénables de l’enfant, se distingue notamment par l’adoption d’une méthode sous régionale harmonisée et intégrée autour des initiatives visant l’exploitation et la maltraitance des enfants, en réunissant au moins six pays de la sous-région ouest africaine, singulièrement : la Gambie, le Mali, le Niger, le Sénégal, la Guinée, la Guinée Bissau. De leur avis, le PAPEV a été rendu réalisable grâce à l’appui financier de l’agence italienne pour la coopération au développement. Selon sa représentante au Mali, Kassogué Claudia, depuis des années, il est reconnu que les enfants ont droit au plein exercice de leurs droits sociaux et économiques, particulièrement le droit à l’éducation, au jeu, aux soins de santé et à un niveau de vie leur permettant de se développer comme il se doit. « Nous sommes ce jour 27 septembre pour donner de la voix, la parole, l’espace ; pour écouter les enfants et les accompagner dans le voyage vers l’âge adulte pour leur permettre de jouer un rôle positif et actif dans la société », a déclaré avec insistance, Mme Kassogué Claudia Berlindis.
Pour le président du parlement des enfants du Mali, durant les 30 dernières années de mise en œuvre de la CADBE au Mali, de nombreuses mesures, entre autres, politiques, institutionnelles, juridiques de coordination, ont été prises. Nonobstant, dit-il, il a souligné que malgré les efforts du gouvernement et les partenaires, force est de remarquer que l’effectivité des droits de l’enfant a subi des chocs. Par exemple, dit-il, avec la crise multidimensionnelle qui frappe notre pays depuis 2012, les vulnérabilités traditionnelles se sont exacerbées comme le non enregistrement à la naissance, mariage d’enfants, violences basées sur le genre, difficulté d’accès aux services sociaux de base, de même que l’association des enfants avec des groupes armés, les enfants non accompagnés, etc.
Mme Diéminatou Sangaré rassuré les enfants et les invités du jour de la ferme détermination du gouvernement de transition, de son engagement à tout mettre en œuvre pour que les droits des enfants soient respectés conformément aux engagements régionaux et internationaux pris par notre pays. Notamment les recommandations formulées par eux.
Hadama B. Fofana