Dans le cadre de la campagne de sensibilisation des populations sur le Projet d’alimentation en eau potable de la ville de Bamako à partir de la localité de Kabala, communément appelé «Projet de Kabala», une délégation de la Société malienne de patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP-SA), maître d’ouvrage dudit projet, conduite par son Directeur général, Yénizanga KONE, a rencontré différentes personnalités, mercredi dernier dans la salle de délibération de la mairie de la Commune V du District de Bamako.
La rencontre qui a regroupé autour de l’adjoint au maire, Abdallah DIARRA, accompagné de ses collègues et de l’ensemble des chefs de quartiers de la Commune V, avait pour objet d’expliquer non seulement l’état d’avancement du projet, mais surtout ses impacts directs sur le quotidien des populations de la Capitale.
Le DG de la SOMAPEP-SA a édifié les chefs de quartiers et les responsables communaux sur les travaux de tranchées qui se déroulent dans les différentes rues.
Aussi a-t-il invité les responsables communaux et les chefs de quartiers présents à servir de relais auprès des autres usagers pour une meilleure visibilité du projet, aujourd’hui objet de diverses interprétations ; mais aussi et surtout d’aplanir les incompréhensions des uns et des autres vis-à-vis des travaux.
L’un des temps forts de la rencontre a été la remise symbolique d’une bâche représentant le visuel de communication sur le projet par le DG de la SOMAPEP, Yénizanga KONE, à l’adjoint au maire de la commune VI, Abdallah DIARRA.
Rendez-vous est pris pour les autres communes du District et du cercle de Kati couvertes par le projet.
Lors de la dernière visite sur le site du ministre de l’Énergie et de l’eau, Malick ALHOUSSEINI, le mercredi, il a fait savoir : «dans tous les cas, il faut que la date du 15 décembre 2018 soit respectée. Il s’agit de la date contractuelle pour l’arrivée des 1ers mètres cubes d’eau potable de Kabala sur les réseaux de Bamako».
Aux populations de Bamako et environs, il a rassuré quant au respect du délai contractuel. Et de dire : «dans tous les cas, nous ne ménagerons aucun effort pour le respect de ce délai ».
Par ailleurs, il s’est réjoui du déroulement normal des autres volets du projet de Kabala qui est très complexe, en termes de la multitude des bailleurs de fonds (170 milliards de FCFA) ; et de la multitude des entreprises. Toute chose qui nécessite une bonne coordination et un suivi des activités.
Il faut noter que le futur ouvrage, d’une capacité de 288 millions de litres d’eau potable par jour, à terme, permettra à une population additionnelle de plus de 1 200 000 habitants de la ville de Bamako et ses environs d’avoir accès à l’eau potable, boostant ainsi le taux d’accès à l’eau potable de Bamako à 95 % contre 65 % actuellement.
Le projet structurant qui bénéficie de l’accompagnement d’une dizaine de bailleurs de fonds avec une allocation financière, sous forme de dons et de prêts, pour plus de 172 milliards de FCFA, concerne la composante financée par l’Agence française de développement, la Banque européenne d’investissement et l’Union européenne pour un montant de 70 milliards de FCFA. Lesdits travaux sont répartis en 3 lots :
Le lot 1 concerne la réalisation des ouvrages de prise, de pompage et de refoulement d’eau brute à partir du fleuve.
Le lot 2 porte sur la construction de l’usine de potabilisation de l’eau brute.
Le 3e lot concerne la fourniture et la pose de la canalisation de refoulement d’eau traitée de diamètre 1 600 mm entre la station de traitement et les réservoirs de Baco-Djicoroni.
Le contrôle de l’ensemble des travaux est confié au groupement de bureaux d’ingénieurs-conseils cabinet MERLIN et CIRA-SA.
Déclinée en 2 phases, la durée totale du projet Kabala est de 6 ans, dont 4 ans pour la phase I (2014-2018) et 2 ans pour la phase II (2018-2020).
Par Sékou CAMARA
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