Le Partenariat régional de l’eau de l’Afrique de l’Ouest (GWP-AO), en tandem avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) organise, depuis hier, dans notre capitale, l’atelier régional de démarrage du programme « Accélération des investissements pour la sécurité alimentaire dans le nexus eau-énergie-alimentation-écosystèmes en Afrique de l’Ouest ».
L’ouverture des travaux, qui se tiennent du 11 au 13 décembre courant à l’Hôtel Laïco El Farouk, a été présidée par le ministre de l’Eau et de l’énergie, Malick Alhousseyni en présence du président du GWP-AO, Professeur Amadou Hama MAIGA.
Prennent part à cette rencontre régionale, une quarantaine de participants représentants les différents partenaires et institutions d’appui technique travaillant sur les initiatives liées au nexus eau-énergie-alimentation-écosystèmes en Afrique de l’Ouest au niveau régional et dans les pays pilotes de l’Afrique de l’Ouest.
L’objectif global de cet atelier régional de démarrage est d’offrir une plateforme aux représentants des parties prenantes du niveau sous régional pour s’approprier le contenu du programme et de contribuer à l’opérationnalisation de la mise en œuvre.
Plus spécifiquement, la rencontre de Bamako vise à présenter le programme aux participants et recueillir leurs contributions et idées d’amélioration ; améliorer le niveau de connaissances de ceux-ci sur l’approche nexus eau-énergie-alimentation qui signifie que les trois secteurs (la sécurité énergétique, la sécurité alimentaire et la sécurité en eau) sont inextricablement liés et que des actions dans un des secteurs auront probablement des impacts dans l’un ou les deux autres secteurs ; échanger avec les participants sur l’état d’avancement et les principaux défis liés à la mise en œuvre de l’approche à divers niveaux en Afrique ; enfin discuter du but, de la portée, de la méthodologie et de la feuille de route pour la mise en place d’un cadre stratégique et de lignes directrices pour soutenir l’appropriation et la mise en œuvre de l’approche et favoriser les transformations nécessaires pour répondre à la demande croissante pour la sécurité en eau, énergie et alimentaire en Afrique de l’ouest.
Le président du Partenariat régional de l’eau de l’Afrique de l’ouest (GWP-AO) a défini l’approche nexus comme étant un processus intégré et durable d’allocation et d’utilisation des ressources, dont l’eau et la terre, en vue d’assurer la sécurité hydrique, énergétique et alimentaire tout en renforçant la résilience climatique des communautés et des États. Voilà pourquoi il n’a pas manqué de souligner l’importance de l’approche nexus dans la mise en œuvre de mesures d’atténuation des effets négatifs et d’adaptation aux changements climatiques.
Selon le Professeur Amadou Hama MAIGA, le programme qui vient ainsi de démarrer fait partie d’un programme global panafricain soutenu par le Partenariat mondial de l’eau et ses partenaires et qui vise un accroissement des investissements pour la sécurité alimentaire à travers l’intégration de l’approche nexus dans les politiques, les stratégies et les plans d’interventions des différents acteurs de développement.
Aussi, a-t-il fait remarquer que la phase initiale du programme global couvre 28 pays dans les 5 régions de l’Afrique, dont 4 pays dans l’espace ouest-africain : le Bénin, le Burkina, le Mali et le Nigéria.
Le ministre de l’Eau et de l’énergie a salué et apprécié à sa juste valeur cette initiative du Partenariat mondial de l’eau et ses partenaires qui est d’une grande importance pour notre pays. Car, estime-t-il, les secteurs eau, énergie et alimentation, qui sont essentiels pour le bien-être de l’Homme, la croissance économique et le développement, sont tous aujourd’hui dans nos pays en concurrence et sous tension à cause de l’incapacité des pays à répondre aux demandes croissantes en nourriture, eau et énergie.
Cette situation, à en croire Malick Alhousseyni, se justifie par une forte centralisation des processus politiques en place dans la sous-région et les pays sur une approche sectorielle qui ne prend pas en compte l’interdépendance entre ces trois secteurs.
En fondant beaucoup d’espoir aux conclusions attendues des trois jours des travaux, le ministre a précisé que la rencontre de Bamako était en lien direct non seulement avec la vision du gouvernement du Mali pour un accès de tous et pour une gestion durable et solidaire des services et des ressources en eau et en énergie, mais s’inscrit également dans les cadres posés l’Agenda 2063 pour la transformation structurelle de l’Afrique, de l’Union africaine à travers la vision africaine de l’eau pour 2025, le nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) et de Comité des Nations unies sur la sécurité alimentaire moniale.
Par Mohamed D. DIAWARA
Source: info-matin