Les bénéficiaires de ce nouveau programme du volontariat (2014-2016) prêteront serment le 30 janvier
Dans notre pays, malgré les multiples efforts déployés par l’Etat et ses partenaires au développement, le problème de l’emploi, notamment des jeunes, demeure aigu. Parmi les nombreuses initiatives prises dans le cadre de la promotion de l’emploi des jeunes au Mali, figure la création en 2011 du Centre national de promotion du volontariat (CNPV).
Cette structure entreprend de mobiliser les ressources humaines actives afin de contribuer au développement socioéconomique du pays et d’acquérir une expérience professionnelle pour contribuer à la réalisation d’un des Objectifs du millénaire pour le développement : réduire la pauvreté. Le CNPV s’emploie aussi à offrir à la jeunesse malienne un cadre d’épanouissement et d’insertion socioprofessionnelle en travaillant avec le ministère de la Jeunesse et des Sports et d’autres partenaires.
Avec eux, le CNPV mobilise tous les deux ans, de jeunes volontaires appelés à se déployer dans les structures de production, la société civile, les collectivités locales, les services déconcentrés de l’Etat et les organisations communautaires de base. Au fil du temps, le CNPV a développé une base de données de 20000 candidats au volontariat, tous profils confondus.
Les premiers bénéficiaires de l’initiative, le contingent 2011-2013, ont bouclé leur mission. Les démarches sont en cours pour lancer bientôt un second contingent de volontaires (2014-2016).
C’est dans contexte que le ministre de la Jeunesse et des Sports, Me Mamadou Gaoussou Diarra, a présidé hier au Centre international de conférence de Bamako, le lancement de la « formation pré-volontariat du second contingent des volontaires nationaux 2014-2016 ». C’était en présence du directeur général du CNPV, Ibrahim Ag Nock, et de centaines de jeunes pré-bénéficiaires du programme.
La formation va renforcer les capacités des bénéficiaires dans la gestion de la situation d’inter-culturalité, approfondir leurs connaissances, notamment sur la culture nationale et le processus de décentralisation. La session va aussi s’attacher à inculquer aux participants des compétences en matière de conception, de suivi-évaluation de projets, de recherche de financement et de développement de partenariats.
Cette session de formation de cinq jours va s’efforcer de créer un cadre d’échange et de concertation entre les formateurs et 100 jeunes de divers profils : comptables, enseignants, juristes, communicateurs, techniciens supérieurs de la santé, menuisiers, etc. La session traitera de questions liées au civisme et à l’engagement citoyen, la culture de la paix, la conception et le montage des projets. Les jeunes seront également initiés à l’outil informatique.
Le directeur général du CNPV a indiqué que les « jeunes présélectionnés pour suivre la formation seront soumis à une évaluation à l’issue de laquelle les plus méritants seront admis définitivement au programme national de volontariat pour servir la devise du volontariat national : « je suis volontaire, je m’engage : mon devenir personnel n’est pas dissociable de l’avancée collective ». Les bénéficiaires du second contingent de volontaires (2014-2016) prêteront serment le 30 janvier.
Ibrahim Ag Nock a salué la « volonté politique de haut niveau qui sous-tend l’initiative nationale de volontariat pour en faire un levier aux actions de résilience communautaire, à la décentralisation et à l’amorce de développement local ».
Pour le ministre de la Jeunesse et des Sports, le volontariat constitue une réponse appropriée au contexte nouveau d’édification du Mali et à la volonté du gouvernement de mobiliser toutes les franges de la population et toutes les couches sociales autour du service de la reconstruction nationale.
Mamadou Gaoussou Diarra a défini le volontariat comme « l’expression du don de soi, un engagement à servir la patrie, à se rendre utile pour sa communauté ». Selon le ministre, « la première caractéristique du volontariat est qu’il s’adresse à tous sans distinction et qu’il contribue à l’épanouissement des volontaires ainsi qu’à leur dignité. C’est une action gagnant-gagnant pour le volontaire et pour la solidarité dans la société, l’inclusion sociale et la compréhension mutuelle entre différentes cultures et générations ».
Dans nos sociétés traditionnelles, rappelle le ministre Diarra, les jeunes ont toujours servi avec abnégation, courage et savoir-faire leurs communautés. S’adressant aux volontaires qui vont bientôt mettre leur expertise au service des communautés, il les a invités à observer les valeurs du volontariat national et à faire montre d’assiduité et de ponctualité.
S. TANGARA