Le mercredi 17 juillet 2019 dans la matinée, une manifestation animée par des jeunes, des femmes et quelques notabilités a pris pour cible des symboles du Mali à Kidal. Au cours de cette manifestation, le drapeau national a été brûlé, des écriteaux ont été effacés par des manifestants qui montraient leur hostilité à la République. Cette atteinte aux symboles de l’Etat malien dans la huitième région administrative du Mali a été condamnée par plusieurs personnes, structures ou regroupements. Après les condamnations du Gouvernement Malien, de la Plateforme, de la Coordination des mouvements de l’Azawad, des partis politiques, c’est la Médiation internationale qui monte au créneau. Dans un communiqué rendu public, hier, jeudi 18 juillet 2019, la Médiation internationale a condamné avec la dernière énergie « ces atteintes gravissimes à l’unité nationale du Mali ». Elle appelle la CMA à jouer un rôle responsable pour un meilleur encadrement des populations. Enfin, elle exige une enquête dans les meilleurs délais.
«La Médiation internationale et son chef de file l’Algérie ont suivi avec indignation et consternation les évènements inadmissibles survenus dans la ville de Kidal le 17 juillet 2019 lorsqu’un groupe de manifestants a délibérément saccagé et vandalisé les symboles d’État notamment en mettant le feu au drapeau national », c’est en substance ce qui ressort du communiqué de la Médiation internationale relatif aux événements survenus à Kidal le 17 juillet 2019. Dans ce communiqué, la Médiation internationale condamne avec la dernière énergie « ces atteintes gravissimes à l’unité nationale du Mali qui ont choqué l’opinion nationale et internationale ». Elle en appelle à l’ensemble les citoyens de la région de Kidal à se désolidariser de ce genre de comportement qui ternit leur image et qui constituent une violation de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger. La Médiation internationale encourage toute initiative visant à consolider la cohésion sociale et le vivre ensemble entre les différentes communautés. La Médiation internationale dit avoir pris acte des déclarations de condamnation des parties maliennes. Cependant, elle appelle la CMA (Coordination des mouvements de l’Azawad) à jouer un rôle responsable pour un meilleur encadrement des populations. Par ailleurs, elle exhorte les responsables de la CMA à respecter leurs engagements pris lors du troisième CSA (Comité de suivi de l’accord) de haut niveau en date du 17 juin 2019 relatif au retour effectif des symboles de l’État dans la région de Kidal, tout comme elle encourage le Gouvernement du Mali à accélérer le redéploiement de l’Administration et le rétablissement des services sociaux de base. « La Médiation internationale exige une enquête dans les meilleurs délais et rappelle que ceux qui entravent la mise en œuvre de l’Accord pour la paix s’exposent aux sanctions du Conseil de sécurité des Nations Unies », conclut le communiqué de la Médiation internationale pilotée par l’Algérien, Ahmed Boutache.
Aguibou Sogodogo
Source: Le republicain mali