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PROFANATION DES SYMBOLES DE L’ETAT A KIDAL : Les réactions des acteurs politiques

Le 17 juillet dernier, alors que les mouvements signataires de l’accord de paix et de réconciliation et la communauté internationale accentue la pression sur l’Etat malien pour accélérer sa mise en œuvre intégrale, des individus sans foi ni loi se permettent de profaner les symboles de toute une nation en brûlant le drapeau national à Kidal, sous le nez et la barbe de cette même communauté internationale. Comment demander l’application de l’accord tout en refusant Kidal à l’autorité du Mali ?

Suite à cet acte apatride et paradoxale, nous vous proposons quelques réactions de certains leaders politiques.

Oumar Koné, président du parti BRDM :

“Au moment où nous essayons d’aller vers la paix avec beaucoup de difficulté, on a vu cette profanation du drapeau national. Brûler un drapeau national, c’est brûler une nation, brûler un destin commun, les sacrifices de nos parents qui se sont battus pour l’Independence de ce pays. C’est brûler même l’avenir d’un pays. Alors que cet acte est punissable, selon le code pénal, d’un mois à deux ans d’emprisonnement et de 20.000 à 400.000 FCFA d’amende contre quiconque pour manifester son mécontentement ou son opinion déchire ou brûle publiquement le drapeau national. Si vous voulez l’application de l’accord et vous ne voulez pas le drapeau national à Kidal, cela veut dire que vous êtes contre l’accord”.

Nouhoum Sarr, président du parti FAD, membre de l’opposition :

“Brûler le drapeau national est une chose inacceptable. Mais cela n’est pas surprenant au regard du fait que depuis longtemps Kidal échappe totalement au contrôle de l’Etat. C’est la confirmation que ceux qui gèrent Kidal persistent dans leur velléité séparatiste. Ce n’est pas surprenant parce que, le régime actuel a pris la lourde responsabilité d’engager le Mali dans la voie de l’accord antinational issu du processus d’Alger qui fixe des règles de rejet de l’unité nationale, du drapeau national, de la souveraineté nationale. Cet accord est la mise en cause de l’unité nationale, de l’intégrité du territoire. C’est le développement d’une approche ethnique de la gestion des affaires, le renforcement de ces féodaux Ifoghas qui ont pris la communauté touareg en otage et qui continuent de prendre l’Etat du Mali en otage. Mais nous voulons leur dire que les héritiers du 22 septembre 1960 auxquels nous appartenons, continuerons à organiser la résistance jusqu’à la restauration de l’intégrité nationale “.

Boubacar Bocoum, analyste politique

“Ce n’est pas un acte spontané, ni anodin, c’est fait sciemment. Le régime actuel a démissionné. Ce n’est pas l’accord qui pose problème, c’est plutôt le régime. Ce qui manque aujourd’hui au régime, c’est qu’il n’a aucune vision, aucune architecture et aucun tableau de bord pour permettre de conduire le pays dans quelque direction que ce soit. Nous sommes face à des sécessionnistes, des gens qui sont en train de faire le chantage à un Etat central qui aussi n’est pas dans le bon comportement. Ceux qui sont à Kidal et à Koulouba sont à peu près dans un système de vase communicant, donc le peuple est laissé à coté et ils gèrent les affaires”.

Babarou Bocoum, secrétaire politique du parti Sadi …Lire la suite sur Aumali

 

Balla Soumaila Traoré/stagiaire

Source: L’indicateur du Renouveau

 

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