Le ministre de la Santé et des Affaires Sociales, Michel Hamala Sidibé a officiellement lancé, le lundi 22 juillet 2019, à Kadiolo, dans la capitale du Folona, région de Sikasso, la Campagne de chimio-prévention du paludisme saisonnier (CPS), édition 2019, chez les enfants de 3 à 59 mois. Pour l’édition 2019, c’est 3 549 306 enfants qui sont concernés pour un coût total de sept milliards deux cent millions de francs CFA.
Au Mali, le paludisme reste encore un réel problème de santé publique et représente encore le premier motif de consultation avec un taux de 34%. Les statistiques sanitaires de 2018 font état de : 2 614 104 de cas de paludisme avec 1 863 131 de cas simples et 750 973 de cas graves avec 1 001 décès soit un taux de létalité de 0,38%. Ce fléau est la cause de 1,3 % du taux d’absentéisme au travail ou à l’école affectant du coup, la croissance économique annuelle. Selon une étude menée par l’Institut National de Recherche en Santé Publique (INRSP) en 2003, les pertes économiques dues au paludisme étaient estimées à 72 milliards de francs CFA par an. Pour faire face à ce problème, le Mali a entrepris la mise en œuvre des stratégies parmi lesquelles, figure la Chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS) chez les enfants de 3 à 59 mois. Recommandée par l’OMS en mars 2012 pour les pays du Sahel, elle consiste à donner une combinaison de Sulfadoxine Pirymétamine et l’Amodiaquine pour une prévention pendant la période de haute transmission du paludisme. Les médicaments sont donnés une fois par mois pendant quatre mois. Après chaque administration, l’enfant est protégé pendant quatre semaines surtout en dormant sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide de longue durée d’action (Mild). La campagne 2019 vise à couvrir environ 3 549 306 enfants de 3 à 59 mois sur toute l’étendue du territoire pendant quatre mois.
Le lancement de l’édition 2019 à Kadiolo, dans la région de Sikasso, présidée par le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé, a noté la présence des partenaires techniques et financiers, des autorités locales et administratives de Kénédougou.
Le représentant du chef du village de Kadiolo, Ousmane Koné et celui du maire de Kadiolo, Bakary Coulibaly ont tous les deux remercié les organisateurs pour le choix porté sur la capitale du Folona pour abriter le lancement de la campagne 2019 de chimio prévention du paludisme saisonnier (CPS). Selon Bakary Coulibaly, grâce aux campagnes CPS successives, le taux de prévalence du paludisme, autrefois très élevé à Kadiolo, a considérablement baissé. Il a sollicité le ministre de la Santé et des Affaires sociales pour l’agrandissement, le renforcement en équipement et en personnel du Centre de santé de référence (CSREF) de Kadiolo qui reçoit fréquemment des patients venus des pays voisins (le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire). Il a rappelé le rôle de Kadiolo dans la stratégie transfrontalière de lutte contre le paludisme de par sa position géographique.
Le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Hamala Sidibé s’est réjoui de la forte mobilisation des populations de Kadiolo pour le lancement de la campagne de CPS 2019, qui selon lui, est la preuve de leur engagement dans la lutte contre le paludisme. Le ministre Sidibé a appelé les autorités coutumières et religieuses partout dans le pays à s’investir dans la campagne pour l’atteinte de ses objectifs. “La CPS contribue à la réduction du taux de mortalité infantile. Pour ce faire, il faut que les populations aient le sentiment que c’est leur campagne. La campagne ne réussira jamais si elle est pensée en haut et administrée en haut. L’appropriation par les populations de nos programmes est la seule façon de gagner en matière de santé. Nous allons nous rapprocher des populations à travers l’amélioration des soins de santé communautaire”, a-t-il déclaré….Lire la suite sur Aumali
Abdrahamane Diamouténé
Source: L’indicateur du Renouveau