Il ne serait pas surprenant que la CMDT HOLDING réalise 720 000 tonnes de coton, un peu plus que l’année dernière. Avec cet exploit à inscrire à l’actif de l’ensemble du personnel de la CMDT et des cotonculteurs, le Mali accroit sa production et pourrait se classer aux premiers rangs des grands pays producteurs de coton en Afrique de l’Ouest. C’est le résultat d’un travail d’équipe bien mené. C’est l’aboutissement et la bonne application des recommandations et des nombreuses réformes menées par le gouvernement
Bakary Togola, le président de l’APCAM, annonçait il y a si peu de temps lors de la visite de 72 heures du président de la république à Sikasso, que la production de coton au Mali pourrait atteindre les 706 000 tonnes contre une prévision de 750 000 Tonnes. Ce qui serait déjà une grosse performance par rapport à l’année dernière où la production avait atteint le niveau record de 647 300 tonnes. Mais, au bout du compte et selon nos investigations, le Mali pourrait s’en sortir avec un peu plus de 720 000 tonnes.
Pour certains, avec cette performance exceptionnelle, le Mali pourrait se classer premier des pays africains producteurs de coton. C’est l’aboutissement, dit-on dans le secteur, des réformes menées par le gouvernement du Mali avec ses partenaires de la filiale notamment la CMDT et autres.
En effet, en plus d’accorder 15% du budget d’Etat au secteur de l’agriculture, le gouvernement accompagne les paysans dans la sensibilisation et la mobilisation des ressources. Les subventions aux intrants, aux semences et la mécanisation ont été augmentées et le prix des engrais a été abaissé. Ce qui donne un élan à la productivité.
La CMDT, grand partenaire du monde des paysans, accompagne les producteurs maliens du début jusqu’à la fin. Le PDG de cette compagnie, Baba Berthé et son équipe ont opté pour un management gagnant incluant tout le monde et qui se veut plus proche de la base.
LA TRANSFORMATION
Les défis ne manquent pas. Le plus important, c’est la transformation. C’est bien de produire plus. Mais, il serait aussi intéressant de pouvoir transformer sur place ce que nous produisons. C’est l’aspiration du gouvernement du Mali et des responsables du secteur qui misent sur la construction et l’équipement des usines de transformation.
Non seulement, cela à l’avantage d’offrir aux artisans maliens une opportunité de faire montre de leur savoir-faire mais aussi de créer des emplois augmentant ainsi la valeur ajoutée du coton.
Jusque-là, le Mali ne transforme que 2% de son coton, ce qui est loin des objectifs de développement affichés par le chef de l’Etat, SEM Boubacar Kéita qui mise sur l’agriculture pour assurer une économie de développement.
Le gouvernement du Mali attend donc que l’usine de Kadiolo soit rapidement opérationnelle pour s’ajouter aux autres et augmenter ainsi la capacité d’égrenage.
Le défi est grand mais pas insupportable vu l’engagement des responsables du département, ceux de la compagnie pour le développement des textiles (CMDT) et de tous les acteurs du secteur agricole.
Tièmoko Traoré
Source: Le Pouce