Suite à la rencontre d’hier au Gouvernorat de Bamako entre le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, le Général Sada Samaké et la classe politique, le consensus s’est dégagé pour le maintien de l’actuelle Commission Electorale Nationale Indépendante du Mali (CENI) pour la supervision des élections communales et régionales à venir. La rencontre qui a débouché sur ce consensus a enregistré la présence de plusieurs responsables, présidents de partis politiques comme Modibo Sidibé du parti FARE, Yeah Samaké du PACP, Younouss Hamèye Dicko du RDS, entre autres.
Lors de cette rencontre, au sein de la Commission consultative des cadres des partis politiques, sur les 48 partis politiques présents qui ont émis leurs avis avec arguments à l’appui, 37 partis politiques ont été favorables au maintien de la CENI dans sa composition actuelle, 10 étaient opposés et 1 abstention. Le ministre Sada Samaké avait, au préalable, reçu également une correspondance du Barreau malien et de la société civile malienne sur une déclaration commune déclarant être tous favorables pour le maintien de la CENI actuelle.
Pour la majorité qui s’est dégagée, c’est la CENI actuelle dirigée par Mamadou Diamoutani qui doit superviser les prochaines élections communales et régionales ainsi que tous les démembrements pour, dit-on, être en phase avec le souci de la continuité et de non perturbation du processus électoral en cours. Que la CENI actuelle est légale et répond à toutes les conditions de représentativité.
Pour ceux qui étaient contre le maintien de la CENI de Diamoutani, notamment- les partis de l’opposition, la CENI actuelle doit être renouvelée pour être en conformité avec le report des élections communales. Ils ont notamment fait certaines observations comme la légalisation des candidatures au niveau des mairies et des préfectures.
L’équation du maintien ou non de la CENI actuelle était la question qui se posait avec acuité depuis quelques temps au sein de la Classe politique malienne. La question avait été soulevée par les partis de l’opposition qui estiment que la CENI qui a été mise en place pour la supervision générale des élections avortées de 2012 doit être renouvelée pour plusieurs raisons, notamment le changement du paysage politique intervenu après les élections présidentielles et législatives dernières. Qu’aussi, la CENI qui n’a que trop durée a également montré ses limites.
Daniel Kouriba