Le CNDIFE a abrité, hier lundi 23 octobre 2023, l’Atelier National sur la problématique et les perspectives des activités des Opératrices Économiques du Mali dans le processus post-covid19. La cérémonie d’ouverture était présidée par Mme MAIGA Mariam COULIBALY, ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille ; en présence de la présidente nationale du Réseau des femmes opératrices économiques du Mali (REFEO-Mali), Mme COULIBALY Aïssata TOURE, et du président du Conseil National du Patronat du Mali, Mossadeck BALLY.
Il s’agissait pour les organisateurs de cet atelier de faire le bilan de la période post Covid 19, en vue de poser les jalons pour la relance des affaires des femmes en général et celles des opératrices économiques en particulier.
« Problèmes, difficultés et perspectives sur les activités des Opératrices Économiques du Mali, tel est le thème de ces assises.
En campant le décor, Mme COULIBALY Aissata TOURE a remercié les partenaires de son réseau d’avoir resté au chevet des femmes pendant la période de la Covid-19. Selon elle, Les femmes entrepreneurs/chefs d’entreprises sont confrontées à de nombreuses pressions sociales et professionnelles, ce qui entraîne un stress important.
« Face à ces réalités, Le RFEO-Mali a beaucoup travaillé notamment sur la crise, les mesures d’anticipation à prendre après la COVID-19, mais aussi des discussions autour des entreprises qui devront penser à se réinventer en changeant leur secteur d’activité après la crise », a-t-elle dit.
Elle a rappelé que cet atelier national était l’occasion de discuter, de partager des idées et de mettre en place des actions concrètes pour favoriser l’autonomisation des femmes, qui est sans doute, une contribution du secteur privé à la croissance du pays.
Le président du CNPM a salué l’initiative. Il s’est réjoui que cette initiative s’inscrivait en droite ligne du plan stratégique de développement du CNPM, dont l’adoption est prévue dans quelques jours par son institution pour le développement de l’entrepreneuriat féminin et du leadership féminin.
Le Patron des Patrons a souligné que l’une des priorités de son institution était la réduction de la pauvreté. « Les femmes entrepreneures et travailleuses apportent une contribution essentielle à la croissance économique et au développement durable. Il est de notre responsabilité collective de créer un environnement favorable à leur épanouissement, en supprimant les obstacles qui entravent leur progression », a-t-il martelé
M. BALLY a rassuré que les femmes entrepreneurs sont le moteur de la croissance économique, c’est pourquoi il a encouragé cette initiative.
Il a rappelé que face à la COVID-19, les femmes maliennes avaient toujours démontré leur détermination, leur résilience et leur capacité à contribuer de manière significative à tous les secteurs de notre pays. « En 2018, I’Agence pour la Promotion de l’Investissement (API) a recensé 1313 créations d’entreprises par les femmes ; en 2019, 1792 entreprises ont été créées par les femmes et 1608 en 2020, une légère baisse attribuable à la pandémie de la COVID-19. Elles représentent un formidable vivier de talents, d’idées et de compétences, et il est temps que nous reconnaissions pleinement leur potentiel et que nous leur offrions les opportunités nécessaires pour s’épanouir », a soutenu le président du CNPM.
Mme la ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille a félicité les organisateurs pour le choix du thème.
« La pertinence de ce thème n’est plus à démontrer, car la crise de l’économie et de l’emploi engendrée par la pandémie de coronavirus (COVID-19) a eu des effets de grande envergure sur les micros, petites et moyennes entreprises à travers le monde, sapant le développement d’entreprises durables et la création d’emplois décents et productifs. Aussi, les efforts visant à contenir la propagation du virus ont perturbé les flux de production, réduit la demande de biens et services non essentiels et obligé les entreprises à suspendre ou réduire leurs activités », a-t-elle rappelé, avant de rassurer que le gouvernement de transition mettait au cœur des politiques publiques la réappropriation de la souveraineté nationale à travers une orientation endogène du développement.
Madame le ministre a déclaré que les femmes et les jeunes constituaient l’épicentre et le socle de tout le processus de développement, d’où l’intégration du genre dans la batterie de réformes politiques, institutionnelles et organisationnelles, entreprise par la Transition. « C’est pourquoi mon département accorde tout son soutien à l’accompagnement des femmes opératrices économiques que vous êtes. Assurément, chères femmes entrepreneures, vous constituez un des marqueurs les plus expressifs de l’avancée de la promotion de la femme, particulièrement de son autonomisation dans notre pays », a conclu madame le ministre.
PAR CHRISTELLE KONE
Info Matin