Les travaux du Forum sur la paix et la sécurité ont pris fin ce dimanche 22 octobre et assortis d’une série de recommandations en faveur de la démocratie et de la bonne gouvernance. A cet effet, les participants à cette réunion à Lomé se sont dits « fermement convaincus » que la démocratie demeure le moyen par excellence pour assurer la paix, le progrès humain et le développement durable en Afrique.
Les travaux de la 1ere édition du Forum pour la paix et la sécurité de Lomé ont pris fin le dimanche dernier sur le thème : « comment renforcer les transitions politiques vers une gouvernance en Afrique ? » auquel ont pris part des personnalités politiques, militaires, des chercheurs, des organisations de la société du continent et d’ailleurs.
Ce 1er forum organisé par la présidence de la République du Togo s’est achevé sur plusieurs recommandations en faveur de la bonne gouvernance et de la consolidation de la gouvernance après deux jours de panels animés par des personnalités sur la paix, la transition, la bonne gouvernance. C’était en présence des experts de haut niveau, des chercheurs, des universitaires…
Dans une déclaration qui a sanctionné les travaux de ce Forum, tenu du 21 au 22 octobre, les participants ont formulé une série de recommandations relatives au renforcement des transitions vers la gouvernance démocratique et au renforcement de la résilience des Etats et le renforcement de l’Etat de droit dans un contexte d’extrémisme violent et de terrorisme.
Dans ce document, les participants ont souligné être « préoccupés par l’état de la démocratie et de la bonne gouvernance en Afrique malgré les progrès réalisés ces trois dernières décennies sur le continent en matière de gouvernance et de conduite des affaires publiques », mais également par les menaces auxquelles sont confrontées les démocraties.
Ils ont à cet effet signalé la nécessité d’œuvrer au renforcement de l’État de droit, de la justice, des institutions démocratiques, d’une gouvernance participative et inclusive sur le continent, tout en étant convaincus du rôle important de l’État de droit dans la pacification durable des relations sociales et dans le maintien des rapports réguliers et pacifiques entre les nations.
Conscients que la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme n’est pas incompatible avec la démocratie, les droits de l’homme, l’État de droit ; ils se sont dits « convaincus que la démocratie demeure le moyen par excellence pour assurer la paix, le progrès humain et le développement durable en Afrique ».
Le forum a, par ailleurs, relevé la nécessité de rompre le double défi des changements anticonstitutionnels de gouvernement, d’une part, et de faire des transitions politiques des occasions de consolidation de la démocratie, de construction de la résilience de l’État et de renforcement de l’État de droit, d’autre part.
« Conscients de la nécessité de bâtir des transitions politiques adaptées à la nature des défis et qui tiennent compte des ressorts profonds et endogènes de nos sociétés afin de mieux adapter les instruments et outils de gouvernance, y compris au niveau des organisations, sous régionales, régionales et internationales », peut-on lire dans la déclaration.
Pour le forum, le renforcement des transitions vers une gouvernance démocratique dépend fortement de l’adhésion des gouvernements de transition aux principes et idéaux de la démocratie, de l’adoption et de la mise en œuvre des réformes essentielles et indispensables.
En outre, les participants à ce rendez-vous ont souligné la nécessité de maintenir « un dialogue constructif avec les pays en transition politique et de les accompagner à l’effet de soutenir la consolidation de la démocratie et, par-delà, le mouvement de démocratisation en Afrique orienté vers l’édification des sociétés ouvertes, pluralistes, tolérantes, libres et fondées sur le droit et des institutions solides ».
A cet égard, ils ont déclaré que les transitions politiques devraient être guidées par les objectifs principaux de renforcement de la gouvernance démocratique, de consolidation de la résilience de l’État, des institutions et de l’État de droit dans un environnement caractérisé par l’émergence de nouveaux défis sécuritaires et la résurgence des changements anticonstitutionnels de gouvernement où il est indispensable de valoriser les expertises africaines dans la recherche de solutions aux problèmes africains.
Enfin, spécifiquement aux pays en transition, à l’image de notre pays suite au coup d’Etat de 2020, le forum a invité les autorités à orienter résolument leurs actions et la conduite des processus vers la consolidation de la gouvernance démocratique.
PAR SIKOU BAH
Info Matin