Le ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation (MATD) a organisé dans la journée du samedi 2 juin dernier au relais Timbuctu, un atelier de formation à l’intention des hommes de médias sur les modifications apportées à la loi électorale n°2016-048 du 27 octobre ainsi que sur le rôle des média dans la couverture du processus électoral. L’ouverture des travaux était placée sous la présidence du Secrétaire Général de ce ministère, Baba Hamane Maïga.
Dans ses propos liminaires, le Segal du MATD a attiré l’attention des hommes de média sur la nécessité de leur implication pour l’instauration d’un climat apaisé aux fins de rassurer davantage les citoyens et toutes les parties prenantes sur la volonté du gouvernement d’organiser des élections présidentielles, inclusives, transparentes et crédibles à travers les nouvelles dispositions de la loi électorale.
« Le Mali dispose désormais d’une loi actualisée à même de régir des élections crédibles, transparentes et inclusives » a-t-il rassuré.
Cependant, après avoir souligné que cette loi comme toute œuvre humaine n’est pas parfaite, il dira qu’elle enregistre de véritables avancées en termes de transparence et d’inclusivité.
C’est d’ailleurs ces modifications apportées à la loi n°2016-048 du 27 octobre qui ont fera l’objet de la première communication de la journée. Une communication animée par Bréhima Coulibaly, Conseiller Technique au ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation.
Dans son exposé, M.Coulibaly dira que les modifications apportées à la loi électorale trouvent leur justification dans les insuffisances constatées à l’issu des élections précédentes. Parmi celles-ci, il a cité, le manque de commission de centralisation pour le referendum, l’absence de fondement légal pour l’inscription sur les listes électorales, les insuffisances liées dans l’usage de la carte Nina comme carte d’électeur.
Selon lui, la correction de ces insuffisances a nécessité la modification de 29 articles de la loi n°2016-048 du 27 octobre 2016.
Entrant plus en profondeur dans les détails, il dira que les modifications ont concerné les aspects relatifs à l’inscription sur la liste électorale, le document d’identification de l’électeur, le bulletin de vote, la composition et la gestion des bureaux de vote, le vote par procuration et les opérations de centralisation.
Le cas de force majeure, un dispositif pour empêcher la discrimination !
A l’issue de son intervention, l’une des préoccupations phares des participants a porté sur l’utilisation de la carte Nina en lieu et place de la carte biométrique en cas de force majeure.
En réponse à cette préoccupation, il a souligné que le cas de force majeure est une hypothèse émise par le ministre pour corriger tout éventuel non réception de la carte biométrique, soit par une communauté entière, soit par un centre de vote. A ce niveau, il a précisé que les critères de cas de force majeure sont en réflexion pour élaboration. « Sinon, il n’y a aucune alternative à la carte biométrique » a-t-il expliqué.
La deuxième communication relative au rôle des médias dans le processus électoral a été animée par le Secrétaire Général du ministère de l’Economie Numérique et de la Communication, Dr Cheick Oumar Maïga.
Au-cours de son exposé, Dr Maïga a expliqué que les médias doivent pendant toute la durée du processus électoral aider les électeurs à faire leur choix en toute connaissance de cause.
En plus, il dira que la couverture médiatique de la campagne des candidats, des partis et des processus électoraux doit poursuivre cet objectif central.
Parlant des rôles des médias dans le processus électoral, il soulignera qui leur est dévolu le rôle de fournir et d’analyser des informations pertinentes au profit des électeurs. A ce niveau le Segal du MENC a précisé que les médias doivent remplir leur rôle d’observateur en promouvant la transparence et en empêchant ainsi toute fraude.
Selon lui, les médias ont pour rôle également d’informer pendant toute la durée du processus électoral, notamment sur la phase préélectorale, la phase électorale ainsi que la période post-électorale.
Avant de terminer, Dr Cheick Oumar Maïga a beaucoup exhorté les hommes de médias dans le travail de collecte, de traitement et de diffusion de l’information à faire de mise le respect de l’éthique et de la déontologie du métier.
En sa qualité de principal modérateur tout au long de la journée, le chef de cabinet du ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation a dans son mot de clôture donné l’assurance que le département ne ménagera aucun effort pour continuer à former les hommes de médias sur le processus électoral.
Par Moïse Keïta
Source: Le Sursaut