Vers la mise en place de la Commission Nationale du Désarmement, Démobilisation et Réintégration (Ddr)
L’information est de source onusienne, de la Minusma précisément. Deux jours durant, aujourd’hui jeudi et demain vendredi, la partie gouvernementale et les groupes armés rebelles vont se retrouver en atelier, ici à Bamako, que la Minusme qualifie d’ “informel”, pour discuter de deux sujets essentiels.
Le premier sujet qui sera discuté par le gouvernement et les groupes rebelles, aujourd’hui 13 mars, porte sur le “redéploiement de l’Administration en vue de la reprise des services sociaux dans le nord du Mali”, indique un communiqué de la Minusma.
Le deuxième sujet sera discuté demain vendredi 14 mars, toujours ici à Bamako, et portera sur “l’évaluation globale de la mise en oeuvre de l’Accord préliminaire” de Ouagadougou.
Après l’ouverture dudit atelier à l’hôtel Farouk ce matin, suivie d’un point de presse animé par le Chef de la Mission Multidimentionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilité au Mali (Minusme), B. Bert Koenders, le reste des travaux se poursuivra à huis clos.
UNE COMMISSION NATIONALE DDR
Cet atelier intervient trois jours après que le Ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Soumeylou Boubèye Maïga, son collègue de la Sécurité, le général Sada Samaké et le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Mali, Albert Koenders, se soient rencontrés pour, ont-ils déclaré à la presse, coordonner leurs actions sur le terrain et surtout sur le processus Ddr (désarmement, démobilisation et réintégration). C’était lundi dernier dans la salle de conférences du Ministère de la Défense en présence du commandant de la force onusienne au Mali, le général rwandais Jean Bosco Kazura.
Le but visé par cette réunion du lundi dernier est de mieux coordonner les actions des deux parties (le Gouvernement et la Minusma) pour avancer dans le processus désarmement, démobilisation et réintégration.
L’une des décisions prises à l’issue de cette rencontre Gouvernement-Minusma, le lundi dernier, est celle d’une prochaine rencontre Gouvernement-Minusma-groupes rebelles pour procéder à la mise en place d’une Commission nationale du Ddr.
Le rôle de cette commission sera d’identifier et de valider une dizaine de sites de cantonnement dans le Nord. Les lieux seront indiqués par les membres de cette Commission nationale au cours des rencontres périodiques qui se tiendront soit au niveau des gouvernorats de région, soit à Bamako.
UN PAS VERS LA PAIX
L’atelier de deux jours qui débute ce matin va certainement déboucher sur cette rencontre Gouvernement-Minusma-groupes rebelles qui procédéra, elle, à la mise en place de la Commission Nationale du Désarmement, Démobilisation et Réintégration (Ddr).
L’atelier qui débute ce matin est le troisième du genre. Lors du premier atelier, gouvernement et groupes rebelles avaient, les 13 et 14 février dernier, planché sur “les leçons apprises des accords de paix passés et surle cantonnement”, relançant ainsi le processus de paix qui était en suspens depuis fin 2013. Le deuxième atelier, qui s’est tenu le 18 février, s’est focalisé sur le cantonnement et a adopté un document de travail sur le mode opératoire du cantonnement.
Pour rappel, la série de rencontres avait débuté après l’appel d’une mission du Conseil de sécurité des Nations Unies exhortant à l’organisation, dans les plus brefs délais, d’un dialogue inclusif dans le pays.
Ce troisième atelier va conforter l’élan sérieux pris par les négociations préparatoires aux pourparlers de paix inclusifs dans notre paix. Un pas de plus donc vers la paix définitive.
Baba SANGARÉ