«Pas normal ! Illégal ! ». C’est la réponse du procureur de la République près le tribunal de la commune II aux populations venues lui faire part des cas d’exactions, d’abus de pouvoir et de provocation des gendarmes, policiers, Gardes et des éléments de la Brigade d’Assainissement de Bamako (BABA).
Les populations riveraines de la Rue TITI NIARE sise à Niaréla font objet, depuis un certains temps, d’abus de pouvoirs, voire de vols d’engins de la part des éléments cités plus haut. Sous le prétexte de l‘opération «fluidité de la circulation», ils enlèvent de manière, pour le moins suspecte, les engins et avec à la clef, une attitude très provocatrice et incitative (lire notre article «Ces policiers, Gendarmes et agents de la mairie qui font de l’incitation à la révolte» publié dans notre livraison du lundi 10 Mars).
Lasses du comportement et de ces scènes de provocations, les populations ont décidé de saisir les autorités de la commune afin de leur faire part de la situation. Elles ont été accueillies lundi dernier par le procureur de la Commune II et le Commissaire de police du 3ème arrondissement.
Le premier, à savoir, le procureur, a tout simplement estimé que ces enlèvements d’engins sont de nature «illégal». Etant territorialement compétent en la matière, il déplore en outre, n’avoir pas été associé ni informé par qui de droit.
Le commissaire de police du 3ème arrondissement regrette lui aussi n’avoir été impliqué et informé. L’on constate allègrement le flou artistique qui entoure cette affaire. Toute chose qui nous a fait écrire que des individus malintentionnés chercheraient en ce moment le chaos.
En attendant d’y voir clair, les populations continuent leur démarche républicaine et cherchent à rencontrer les députés élus en commune II ainsi que les familles fondatrices de Bamako. En attendant, les «suspects» continuent leur opération douteuse.
A suivre
B.S. Diarra
Plusieurs incidents ont opposé hier dimanche, les populations du quartier Niarélà aux éléments de la police, de la Gendarmerie et de la Brigade d’Assainissement de Bamako (BABA) sur la Rue Titi Niaré. Il ressort du constat que les agents en question procèdent tout simplement à de l’incitation à la révolte avec la complicité de la mairie du District. Le fait est avéré.
L’on ne sait sur quelle base juridique la mairie a décidé d’enlever les engins à deux roues garés le long de certains axes secondaires de la capitale. En clair, rien ne justifie le comportement qui a tout l’air d’un vol et d’un brigandage en règle. Les engins sont enlevés puis conduits à la mairie au motif d’une «occupation anarchique du domaine public». Et le «contrevenant» est appelé à payer 18.000 F CFA pour retirer son engin. Il s’agit, en clair, d’un racket en règle. Le stationnement n’étant pas interdit sur ces axes secondaires. Et au demeurant, une infraction de police ne dépasse guère 3.000 CFA. Il s’agit donc d’un vol légalisé !
Pis ! Les agents (Gendarmes, policiers, Gardes et éléments BABA) chargés de l’application de ce… racket sont d’une arrogance affligeante. Ils tiennent délibérément des propos méprisants et provocateurs à l’endroit des usagers. Nous avions entendu un d’entre eux inviter les populations au soulèvement. Peut-être, était-il lui aussi excedé par la mesure ? Il n’est certainement pas le seul.
En tout état de cause, l’on se souvient qu’en janvier et mars 1991, que les premiers incidents à l’origine de la révolte populaire ont commencé par des séries de provocations organisées. On connait la suite.
Nous y reviendrons
B.S. Diarra