Le NDI (National democrate institute) et son partenaire l’Ambassade de la Grande Bretagne ont accompagné les femmes dans une réflexion dont les recommandations contribueront dans l’atteinte des résultats du projet « Promouvoir le Rôle des Femmes dans les Processus de Réconciliation au Niveau Local et National ». Il s’agit de l’Atelier de Réflexion sur l’Engagement des Femmes dans le Processus de Paix et de Réconciliation au Niveau Local au Mali : acquis, limites et perspectives, qui a eu lieu le jeudi 20 mars 2014 à l’Hôtel Mandé.
Pour la présidente du Réseau Paix et Sécurité des Femmes de l’Espace CEDEAO (REPSFCO/Mali) Me Saran Kéita, le Mali a connu l’une des pires crises de son histoire car les 1/3 du territoire étaient sous occupation des forces terroristes et obscurantistes d’un autre âge, et à cette occupation des régions du nord s’est greffée une crise politique suite aux évènements de mars 2012, ayant entrainé la chute de l’ancien régime. Les femmes du Mali ont beaucoup souffert de l’occupation, car elles ont été objet de toutes sortes de violation des droits humains.
Cependant, elles ont joué leur partition dans la reconquête des territoires occupés. Les élections générales de 2013 qui ont consacré le retour du pays à l’ordre constitutionnel, les états généraux sur la décentralisation et les assises sur le nord ont été des étapes décisives de la vie de la nation où les femmes ont joué un rôle déterminant. « Dans le processus de paix et réconciliation nationale en cours, les femmes devraient jouer leur rôle et occuper leur place, car il n’y a pas de paix durable sans la contribution des femmes », selon Me Saran Kéita. Elle a évoqué la résolution 1325 du Conseil de sécurité, datant de 2000, qui souligne l’importance de la participation des femmes, à la prévention et au règlement des conflits.
Quelle est la place qui est ou qui sera réservée à la femme dans le processus de réconciliation nationale et de la reconstruction du pays ? Cette question et d’autres qui y sont liées, sous-tendent, selon le Directeur résident du NDI Mali, Dr Badié Hima, le présent atelier dont « l’objectif principal est de créer un espace d’échanges sur les concepts de Genre et Femmes dans la construction de la paix et les processus de réconciliation et de partage d’expériences sur des études de cas menées ou initiatives réalisées ».
Pour le représentant de l’Ambassade de Grande Bretagne au Mali, Adrian Hunt, « les femmes, principales victimes de la crise doivent être au cœur même du processus de réconciliation, de reconstruction et du développement du Mali. C’est pourquoi nous soutenons à travers le projet dénommé « Promouvoir le Rôle des Femmes dans les Processus de Réconciliation au Niveau Local et National ». Ce projet a été initié par le NDI autour des activités de réflexion et de renforcement des capacités des structures membres du Réseau Paix et Sécurité, l’un des deux partenaires principaux du NDI, avec la future Commission de réconciliation.
Pour la représentante du ministère de la Promotion de la Femme de la Famille et de l’Enfant, Mme Coulibaly Siga Kéita, « le processus de réconciliation ainsi amorcé ne saurait réussir si les femmes victimes principales de la crise ne sont pas prises en compte ». Et selon elle, cet enjeu n’a pas échappé aux autorités maliennes.
B. Daou
Source: Lerepublicainmali