Après une première visite effectuée au Mali en février 2014, la délégation du conseil de sécurité de l’ONU (Organisation des Nations Unies) effectuera sa deuxième visite au Mali à partir de ce vendredi 04 mars 2015. Cette visite de deux jours permettra aux membres du conseil de sécurité de rencontrer non seulement les autorités maliennes, les représentants de la Minusma (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) et d’autres acteurs nationaux et internationaux impliqués dans le processus de paix et de la réconciliation nationale au Mali. La mission se rendra, aussi, au nord du Mali pour s’enquérir de la situation qui prévaut sur le terrain et l’état des troupes de la Minusma. L’information a été donnée, hier jeudi 3 mars 2016, par la porte parole de la Minusma, Radhia Achouri, lors du point de presse hebdomadaire tenu au siège de la mission onusienne au Mali sis à l’hôtel de l’Amitié de Bamako. Elle était accompagnée par le Général Hervé Gomart, Chef d’Etat-major de la Force de la MINUSMA.
Pour apporter sa pierre dans la résolution de la crise que travers le Mali depuis 2012, le conseil de sécurité de l’ONU était au Mali les 2 et 3 février 2014 afin d’aplanir les divergences. Ainsi, pour réitérer son appel à la paix, il sera encore au Mali à partir de ce vendredi. « Le Conseil de Sécurité des Nations Unies entreprendra demain une visite de 2 jours au Mali. Cette visite des membres du Conseil de sécurité s’inscrit dans le cadre d’une tournée en Afrique de l’Ouest qui comprend également des arrêts au Sénégal et en Guinée-Bissau. Plusieurs rencontres sont au programme avec les autorités maliennes, les représentants de la Minusma et d’autres acteurs nationaux et internationaux. Une conférence de presse aura lieu vers la fin de cette visite au Mali », cette déclaration a été faite hier par la porte parole de la Minusma, Radhia Achouri lors d’un point de presse qu’elle a animé.
Par ailleurs, elle a évoqué les activités réalisées récemment par la Mission Onusienne au Mali. Selon elle, plusieurs incidents sécuritaires ont eu lieu au Mali dans la semaine écoulée. Et de poursuivre que la Minusma condamne fermement ces attaques lâches et criminelles qui surviennent trop régulièrement dans le nord et dont le seul but est de compromettre le pays et mettre en péril le processus de paix. A l’en croire, la police de la Minusma a effectué durant la semaine dernière 223 patrouilles incluant 32 patrouilles conjointes avec les Forces de sécurité maliennes et 6 patrouilles mixtes.
En matière des droits de l’homme, la conférencière a fait savoir que le 25 février dernier, le chef de la Division des Droits de l’Homme de la MINUSMA a tenu une session de travail avec un groupe de parlementaires sur les droits humains.« Les parlementaires ont indiqué que l’Assemblée Nationale a adopté une résolution en janvier appelant à la création d’un réseau de 20 parlementaires afin de positionner les enjeux de droits de l’homme au haut de l’agenda de l’Assemblée et pour soutenir le gouvernement dans la mise en œuvre d’actions en lien avec les droits de l’homme. Suite aux violents incidents intra-communautaires qui se déroulent dans la zone d’Inekar, 45 km à l’ouest de Menaka, depuis le 16 février, la Division des droits de l’homme (DDH) va déployer du 2 au 7 mars une mission spéciale d’enquête à Menaka et Inekar », a-t-elle dit.
En outre dans le cadre des activités entourant la Journée internationale de la femme, plusieurs événements se tiendront la semaine prochaine, notamment le 8 mars au Palais de la culture; une cérémonie organisée par le Ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille à laquelle participera l’unité Genre de la MINUSMA, ONUFEMMES et plusieurs autres agences des Nations Unies.
Le thème retenu par les autorités maliennes cette année pour cette journée du 8 mars est: “Égalité, Genre et Autonomisation de la femme”, a conclu Radhia. A sa suite, le Général Hervé Gomart, Chef d’Etat-major de la Force de la MINUSMA a abordé les aspects liés aux activités opérationnelles de la Force de la MINUSMA dans ses zones de déploiement. Aux dires du général, il y a actuellement 11 000 hommes venus de 43 pays différents qui sont déployés au Mali. « Le moral des bataillons est bon, la détermination est bien présente. Mais nous manquons de moyens surtout des véhicules blindés pour la préservation de la vie de nos forces », a-t-il martelé.
Il a mis l’accent sur l’arriver du conseil de sécurité au Mali qui sera une aubaine pour l’exposer cette requête. On a besoin du soutien du conseil de sécurité et des pays contributeurs, a-t-il dit. Il a insisté sur la coopération entre les forces de la Minusma, de Barkhane, de l’armée malienne et des groupes armés signataires. Avant d’affirmer que l’une des obligations de la mission est la sécurisation de la population et des sites de cantonnement des groupes armés.
Selon lui, il y a au total 24 sites (12 pour la Plateforme et 12 pour la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma)) de cantonnement et dans 3 mois, huit sites seront finalisés. S’agissant de la rencontre prévue pour le 27 mars 2016 entre le gouvernement, la Cma et la Plateforme à Kidal, Hervé Gomart a précisé que la Minusma sécurisera cette rencontre dès que le gouvernement fera la demande. Enfin, le général a indiqué que le processus de paix au Mali avance.
Aguibou Sogodogo
Source: Lerepublicainmali