Hissène Habré est jugé pour crimes contre l’humanité, tortures et crimes de guerre commis lorsqu’il était au pouvoir (1982-1990), par les Chambres africaines extraordinaires, un tribunal ad hoc constitué par l’Union africaine (UA) au sein des juridictions sénégalaises. Il a obtenu l’ajournement de son procès au 7 septembre. Son avocat, François Serres, conteste la légitimité du procès.
Une cour africaine, mandatée par l’Union africaine, juge un ancien chef d’Etat africain pour crime contre l’humanité, pourquoi contester le caractère historique de ce procès ?
Ce procès est une farce et Hissène Habré un bouc émissaire. C’est un procès politique, ciblé contre un monsieur qui n’était pas dans la Françafrique, qui n’acceptait pas le diktat de François Mitterrand, ni de Mouammar Kadhafi, qui se battait pour libérer son pays (en partie occupé par la Libye). On utilise cette affaire pour montrer à la Cour pénale internationale (CPI) qu’on est en mesure de juger quelqu’un. Hors, l’Afrique n’est pas prête à juger ses chefs d’Etat pour les crimes qu’ils commettent.
Pourquoi contester la légitimité des cours africaines extraordinaires ?
Quel était l’enjeu de ce procès ? Poursuivre un certain nombre de faits sur une période donnée – de 1982 à 1990 [période durant laquelle Hissène Habré dirige le Tchad] – et d’en trouver le ou les présumés responsables.Lire la suite sur lemonde.fr