Le président IBK à travers un probable procès de son prédécesseur ATT voulait s’acheter une crédibilité mais il faut croire que c’est raté pour l’instant. Au lendemain de son accession à la tête du Mali, IBK a donné l’air impatient d’offrir ATT aux juges pour haute trahison avec le risque de diviser le pays en « pro procès » et contre. La suite de l’histoire fut une accumulation d’approximations et de rétropédalage. La commission ad hoc créée par l’Assemblée Nationale vient de statuer sur l’épineuse question : les éléments nécessaires pour qualifier la haute trahison reprochée à ATT durant deux mandats à la tête du Mali sont insuffisants et flous.
Partant de ce constat, les chances d’un procès du résident de Dakar s’éloignent. Toute âme avertie est en droit de se poser la question sur les raisons de cet éclatement de la grosse bulle judiciaire qui avait été promise aux maliens. Sans être un confident du président IBK et du parti RPM acquis à sa cause on peut analyser la motivation des députés qui sont à leur majorité écrasante du RPM. Pourquoi avoir créé les conditions d’un non-lieu sachant que le RPM avait toutes les cartes en main ? Parmi les pistes de réponses l’on peut avancer le fait que la moitié du mandant d’IBK le mentor des députés RPM est émaillé de faits et gestes identiques à ceux reprochés au président ATT.
Selon le pouvoir, les évènements qui pourraient permettre d’apporter la qualité de haute trahison à ATT sont les ingrédients du pouvoir IBK. A ce jeu malsain, si le projet de procès d’ATT venait à se concrétiser, IBK créerait lui les conditions nécessaires et suffisantes pour son propre procès le jour où il cesserait d’être président. Une certaine analyse pourrait conduire à cette piste et enfin expliquer les raisons du rétropédalage des députés en faveur d’un non-lieu.
Sans faire exprès, en voulant s’éviter un procès, IBK décoche le nom d’ATT.
Elijah de Bla
Source: Rpmedias.com