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Problématique du prix du ciment au Mali: La Direction Générale du Groupe Diamond cément Mali-sa donne les raisons

Comment cerner la problématique du prix du ciment et les difficultés auxquelles est sérieusement confronté le Groupe ‘‘Diamond Cement Mali-sa’’ dans sa vocation de produire et approvisionner régulièrement le marché malien en ciment de qualité et à coût abordable ?

Lesnerfs semblent craquer du côté de la cimenterie Diamond cément Mali-sa à force de l’abandonner seule dans la problématique du prix du ciment sur le marché national. Cela par un fait des Spéculateurs qui ont l’art d’exploiter à la fois les producteurs et les consommateurs du ciment. D’où, à nouveau, les Responsables de la Direction Générale de cette société se sont retrouvés, la semaine dernière, à l’Hôtel Salam, avec la presse pour expliquer à l’opinion nationale les raisons qui expliquent la hausse du prix du ciment sur le marché local et le déséquilibre constaté ces derniers mois entre l’offre et la demande.
D’après le constat qui s’impose, la cimenterie de la société Diamond cément Mali-sa rencontre de nos jours beaucoup de difficultés dans la production et la commercialisation du ciment dans notre pays.
Ainsi, à la faveur d’une conférence de presse qu’ils ont animée, le lundi 13 mai dernier, à l’Hôtel Salam de Bamako, les Responsables de la Direction Générale de ladite unité industrielle ont révélé à l’opinion publique les raisons qui expliquent au fond cette problématique du prix du ciment frisant la supériorité de la demande sur l’offre sur le marché local. Les échanges avec les journalistes se sont déroulés sous l’égide du Président Directeur Général Prasad Motaposti, assisté du Directeur Général, Kaskiri Subrananyam et des Administrateurs Ibrahima Dibo et Mamadou Sidibé. L’État malien y était représenté par des cadres des Ministères de l’Économie et des Finances ;de l’Industrie et du Commerce ; des Mines et du Pétrole ; de la Promotion de l’Investissement privé, des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Entreprenariat National.
Par la même occasion, il a été annoncé, des mesures à court, moyen et long termes, envisagées par la société pour tenter de trouver une solution durable au bras de fer qui l’oppose aux concurrents déloyaux, et aux intervenants abusifs dans la filière ciment depuis des années maintenant. En somme, la présente conférence de presse avait pour but de fournir d’amples informations à l’opinion publique puis de présenter les pistes de sortie de crise puisque nombre d’actions et de solutions alternatives ne parviennent à produire à l’immédiat des effets durables en termes de stabilisation des prix sur le marché.
Pour la petite histoire, concernant le marché du ciment, le Mali, jusqu’en 1997, n’en produisait pas localement. Les besoins faisaient l’objet d’importation à partir des pays voisins comme la Côte-d’Ivoire, le Togo et le Sénégal. Les besoins du Mali en ciment sont passés de 680.000 tonnes, en 2003, à 1.500.000 Tonnes en 2009.
Selon les conférenciers, en 2013, l’importation du ciment au Mali a atteint plus de 2.000.000 de tonnes.
Quant aux prix, ils sont passés de mars 2008 à nos jours, de 140.000 FCFA (à la signature de la convention entre l’État malien et le Groupe Diamond Cement Mali-SA) à ….
Ainsi, la réalisation de la cimenterie du Mali (DCM) a permis la réduction du prix de la tonne de ciment. Ce, à la grande satisfaction des consommateurs maliens dont les besoins ont pu être comblés partiellement. Aujourd’hui, ces besoins du Mali en ciment sont estimés à 3 millions de tonnes par an.
Le prix de la tonne de ciment était de 140 000 FCFA en mars 2008 à la signature de la Convention.
La réalisation de la cimenterie du Mali (DCM) est venue favoriser la réduction du prix de la tonne à la satisfaction des consommateurs et combler largement les besoins du Mali qui, aujourd’hui, sont estimés à 3 millions de tonnes par an.
Relatif au coût de la tonne depuis l’ouverture de cette cimenterie, l’on retiendra que les prix pratiqués au Mali sont fixés sur la base d’un certain nombre de critères entrant d’office en ligne de compte.
En effet, en 2012, suite à une analyse approfondie des coûts d’exploitation et de production de la tonne de ciment, un comité d’Experts des Ministères de l’Économie et des Finances et du Commerce et de l’Industrie et de Diamond Cement Mali, présidé par le Directeur National du Commerce et de la Concurrence, a fixé comme suit le prix de cession de la tonne de ciment dans notre pays. La tonne de ciment à ASTRO est cédée à 74.500 FCFA et à Dio à 87.500 FCFA.
Un tarif qui n’a, au niveau de l’usine, subi, du 1erjanvier 2013 à nos jours, aucune augmentation.Ce qui aura permis de maintenir le coût initial de la tonne de ciment jusqu’au 30 mars 2019.
Mais qu’à cela ne tienne ; car, malgré les sacrifices consentis pour stabiliser les prix de l’usine, il y a eu de hausses illicites de prix sur le marché dont seuls les revendeurs (grossistes, semi-grossistes et détaillants) et les transporteurs de ciment sont responsables.
Ainsi, depuis la première semaine du mois d’avril dernier, DCM a constaté une augmentation vertigineuse de ses ventes sur ses deux sites d’Astro et de Dio. Cette situation perdure encore. Avec une production moyenne journalière de 875,5 tonnes en décembre 2018, DCM a atteint des pointes de plus de 1300 tonnes par jour. À ce propos, la Direction Générale de la cimenterie a voulu savoir, entre autres, quelles en sont les vraies raisons et ce qu’on doit être envisagé face à ce genre de situation. Ce, dans la mesure où sa seule production de ciment soit un million deux cent mille tonnes ne couvre pas tous les besoins du Mali, estimés à 3 millions de tonnes.
Les réponses à ces questions nous interpellent tous : État du Mali, Importateur de ciment, Associations de Consommateurs du Mali, Société Civile, Presses, etc. Ce sont tous les intervenants dans la filière qui sont interpellés.
Au passage, les conférenciers ont expliqué qu’avec la pénurie actuelle de ciment sur le marché national, les spéculateurs ne rêvent qu’à réaliser des marges bénéficiaires trop confortables au détriment des consommateurs. Ce qui amena la Direction Nationale de la Concurrence et du Commerce d’effectuer deux visites de suite sur le site de Dio pour savoir les raisons de cette hausse soudaine du prix du sac de ciment sur le marché.
Face à toutes les interrogations, la réponse tranchante des conférenciers face à la presse à la presse a été la suivante : « Nos prix n’ont pas varié depuis qu’ils ont été fixés en 2012 en accord avec le Gouvernement de la République du Mali (soit : 87.500 FCFA la tonne de ciment à Dio pour approvisionner le marché de Bamako et 74.500 FCFA à Astro dans la Région de Kayes).

Habib Diallo

LE COMBAT

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