Les lauréats du prix Nobel, Chen Ning Yang, et du prix Turing, Andrew Chi-Chih Yao, un scientifique en informatique, ont renoncé à leur nationalité étrangère pour devenir citoyens chinois.
Ils ont été recrutés officiellement pour faire partie de l’Académie des sciences de Chine (ASC) en accord avec les règles. Une première dans l’histoire de l’ASC.
Yang a étudié à l’Université de Chicago aux Etats-Unis. Il avait remporté en 1957 le prix Nobel de physique avec Tsung-Dao Lee pour leur travail sur la non-conservation de parité de l’interaction faible, les premiers Chinois à recevoir ce prestigieux prix. Il fut naturalisé citoyen américain en 1964.
L’exemple de ces deux experts, reflète bien la montée en puissance et l’attractivité du pays, et montre le succès de la stratégie nationale pour accueillir plus de spécialistes étrangers.
Ces dernières années, la Chine a augmenté ses investissements au niveau de la R&D, et est devenu le deuxième plus gros investisseur dans le monde après les Etats-Unis. Le montant a atteint 1400 milliards de yuans en 2015, soit une augmentation de 38,1% par rapport à 2012, et une croissance annuelle de 11,4%.
Pour les Chinois d’outre-mer, le marché chinois offre plus d’opportunités et de soutiens financiers. Par exemple, Zhang Ji de retour du Canada, a obtenu un important financement d’une entreprise chinoise et le soutien du gouvernement local, après une démonstration de 30 minutes d’un dispositif de système d’implantation de valves cardiaques.
Aujourd’hui 80% des étudiants chinois d’outre-mer veulent rentrer travailler en Chine, alors que le flux des retours était inférieur d’un tiers il y a dix ans.
Depuis 1990, la Chine a lancé une série de programmes pour attirer des chercheurs d’outre-mer de haut niveau, comme le «Thousand Talent Plan», le «Chang Jiang Scholars Program», le «Cent Talents Plan» et un fonds spécial pour les plus grands scientifiques.
Ces actions ont attiré un grand nombre d’experts de premier rang mondial, pour stimuler le développement de l’innovation et l’industrie de haute technologie du pays.
Par Huang Fahong, journaliste au Quotidien du Peuple