Mardi 14 mai 2019, une cérémonie de signature de financement a eu lieu à l’ambassade de la France au Mali entre Joël Meyer, l’ambassadeur de la France au Mali, et Fremion Coralie, cheffe de mission de Première Urgence Humanitaire. Ce projet de financement concerne la population du cercle de Bankass, victime des conflits intercommunautaires.
209,9 millions de FCFA sont la somme que la France mettra à la disposition de Première Urgence Humanitaire pour venir au secours de la population du cercle de Bankass sur le plan sanitaire. Ce projet vise à prendre en charge les populations victimes des conflits intercommunautaires dans ce cercle.
Les violences intercommunautaires dans la région de Mopti ont accru le nombre de déplacés dans cette zone. Aux dires de l’ambassadeur de France au Mali, Joël Meyer, le nombre de déplacés a augmenté entre le 28 février et le 2 avril 2019. De 31 590, le nombre de déplacés s’est retrouvé à plus de 66 211, a-t-il précisé. Le seul cercle de Bankass enregistre 9000 déplacés, a expliqué M. Meyer comme provenant du gouvernement avant d’expliquer que les exactions contre les communautés peules d’Ogossagou et Wélingara ont une grande part dans l’augmentation de ce nombre.
C’est dû à cette situation ayant des conséquences dramatiques sur la population concernée que la France apporte une aide humanitaire d’urgence de 209,9 millions de FCFA. Ce financement, à ses dires, permettra de prendre soin de 73 715 personnes dans ce cercle. « Ce financement est alloué au projet de l’ONG Première Urgence internationale (PUI) pour une réponse d’urgence d’une durée de quatre mois. Ses actions contribueront à la réduction de la morbidité et la mortalité des populations affectées par les conflits sur ce territoire », a précisé l’ambassadeur de la France au Mali.
Ce geste de la France a été largement apprécié par la cheffe de mission de Première Urgence Humanitaire, Fremion Coralie. À ses dires, avec ce financement, son ONG apportera un soutien à la fonctionnalité de 14 centres de santé et renforcera la capacité de leurs agents. Outre, explique-t-elle, les enfants de moins de cinq ans, les femmes enceintes et allaitantes ainsi que les déplacés seront pris en charge par ce projet.
L’insécurité perturbe la capacité de mobilité des agents sanitaires dans les zones reculées. Alors, ce projet permettra la mise en place de clinique mobile capable d’aller dans ces zones les plus reculées, de prendre en charge les personnes victimes de violence basée sur le genre, de procéder à un approvisionnement en médicaments.
Aux dires de Madame Coralie, le choix de Bankass se justifie par le fait que lorsque l’ONG arrivait en décembre, cette ville était la plus vulnérable. Ce projet vise à conforter le système de santé des populations restées à Bankass et non pas celles se trouvant dans des camps de déplacées.
Rappelons que ce financement de la France s’ajoute au 1,8 milliard de FCFA qu’elle a mobilisé en décembre 2018 pour la région de Mopti afin de répondre aux besoins alimentaires et nutritionnels des populations.
Fousseni TOGOLA
Le Pays