Le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé, Président de l’URD, est toujours retenu, loin de sa famille, depuis le 25 mars dernier, par ses ravisseurs. Deux semaines après sa prise en otage par des individus non identifiés, voilà que le Conseil de sécurité de l’ONU demande dans un communiqué sa libération. En tout cas, ils sont nombreux les Maliens ayant du mal à interpréter, l’implication de l’institution onusienne, alors que tout se passe comme dans le meilleur des mondes avec des notabilités coutumières et religieuses qui s’activent sans tambour ni trompette pour obtenir sa libération.
En effet, faut-il rappeler que Soumaila Cissé a été pris en otage avec l’ensemble des membres de sa délégation, le 25 mars dernier, alors qu’il était au cœur la campagne électorale dans le but de décrocher un second mandat législatif dans son fief à Niafounké, région de Tombouctou.
Malgré, le coup porté à sa délégation par sa prise en otage, le candidat Cissé de Niafunké qui, répond affectueusement au prénom de Soumi Champion dans les rues du village natal et partout en République du Mali a été élu haut les mains, dès le premier tour de l’élection législative.
Cette prise d’otage a malheureusement coûté la vie à son garde-corps, Mohamed Cissé et plusieurs blessés. Puis s’en suit une libération par groupe de ses compagnons d’infortunes.
A ce jour, seul le chef de file de l’opposition reste dans les mains de ses ravisseurs.
Ces libérations ont été faites sans la moindre implication de l’ONU. Et voilà, le Conseil de Sécurité de l’ONU qui a fait montre toutes ses faiblesses et limites dans l’atteinte de ses objections de création s’en mêler fort malheureusement.
Une question pertinente mérite d’être posée pour que soient mieux fixés les uns et les autres sur l’avenir de cet homme politique qui donne du fil à retordre au Président de la République et à tous ceux qui l’accompagnent dans sa gouvernance, aujourd’hui controversée à plus d’un titre.
N’y a-t-il pas un risque de durcissement de la situation avec cette intrusion maladroite quand, on sait l’aversion des groupes armés pour le Conseil de sécurité ?
Plusieurs observateurs et des proches de Soumaila s’interrogent.
Ils estiment que les libérations obtenues, l’ont été sans tambour ni trompette. Ils font confiance à ceux qui s’activent discrètement nuit et jour pour la libération du chef de file de l’Opposition.
Par ailleurs, les populations de Niafounké ont manifesté leur soutien à l’enfant du terroir par sa réélection dès le premier tour de l’élection législative. Un point de réconfort pour tous les soutiens du chef de file de l’Opposition.
Idrissa L. MAIGAA
Source : L’Agora