Le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta, pour la première fois depuis son investiture, il y a dix mois, a reçu, hier mercredi, les partis politiques de l’opposition : Urd, Fares Anka Wuli, Parena, la Fcd…
La rencontre qui s’est déroulée au palais de Koulouba, avait pour principal sujet la situation sécuritaire au nord, précisément à Kidal.
En prenant l’initiative de cette rencontre, il s’agissait pour le chef de l’Etat d’associer les partis de l’opposition à la recherche d’une solution à la grave crise sécuritaire qui prévaut à Kidal, qui échappe toujours au contrôle de l’Etat et où les groupes armés règnent en maîtres.
Pour les partis de l’opposition cette initiative du président de la République est un acte Républicain qui mérite d’être salué dans la mesure où il permet aux opposants qui sont des patriotes à part entière, de pouvoir donné leur vision et leur analyse sur la situation de Kidal.
Seulement, il faut reconnaître que cette belle initiative (saluée par tous) a péché par le manque de dialogue entre les leaders de l’opposition et le chef de l’Etat qui s’est borné juste à leur présenter sa vision de la situation générale du pays accompagnée de certains détails sur la situation à Kidal. Ce qui a un peu laissé l’opposition sur sa faim. Aussi, les leaders de l’opposition ont-ils émis le souhait qu’une rencontre de ce type puisse se tenir dans un autre cadre et être surtout accompagnée d’échanges qui permettront à l’opposition de faire des propositions utiles au chef de l’Etat dans le but de l’aider à trouver une issue heureuse à la crise. Cette proposition de l’opposition est d’autant pertinente que c’est seulement par le croisement des regards que pourra jaillir la lumière dont le Malien a aujourd’hui tant besoin pour sa stabilité et la sauvegarde de son intégrité territoriale.
Avant de recevoir les partis politiques de l’opposition, IBK avait rencontré quelques heures auparavant les partis de la majorité présidentielle autour de la même question de Kidal.
Une question qui, en dix mois de gestion du pouvoir est devenue une véritable patate chaude entre les mains du chef de l’Etat.
Papa Sow