Le Chef du gouvernement Choguel Kokalla Maïga a reçu ce mercredi 31 mai 2023, Mme Katharine Marjorie Ransome, ambassadeur de Grande Bretagne et d’Irlande du Nord. Les échanges entre les deux personnalités ont porté essentiellement sur le processus de Transition au Mali, la mission des Nations Unies au Mali et la question des droits de l’homme.
Sur ce dernier point, le Premier ministre a fait remarquer au diplomate britanique que la question des droits de l’homme est politisée à dessein pour déstabiliser la Transition et discréditer les Forces de défense et de sécurité. Sinon, pourquoi pendant tout le temps que les groupes terroristes étaient dans cette zone transformée en sanctuaire et y commettaient toutes sortes d’exactions sur les populations civiles, on n’a jamais entendu parler de droits de l’homme? Quand des populations de Bounty ont été assassinées en plein mariage, pourquoi on n’a pas entendu les défenseurs des droits de l’homme ? S’agissant du mandat de la Minusma, le Premier ministre ministre a été on ne peut plus clair. Pour lui, la MINUSMA doit s’adapter à la réalité. Autrement dit, le mandat de la mission, qui est le résultat des résolutions qui changent en fonction des visées ce mandat, est inadaptée à la situation actuelle sur le terrain. Après près de dix ans de présence avec 50 000 hommes et une violence qui ne cesse de s’étendre, on est légitimement en droit de s’interroger.
Pour ce qui est du processus de Transition, le Chef du gouvernement a informé la diplomate britanique des avancées déjà enregistrées avec l’étape décisive que constitue le référendum prévu le 18 juin prochain. Ce scrutin ouvrira la voie aux autres opérations électorales. Le retour à l’ordre constitutionnel passe par là, a conclu Choguel Kokalla Maïga.
CCRP / Primature