Le Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, aurait reconnu les efforts des uns et des autres. Il aurait également informé les membres du gouvernement que les partis politiques de la majorité et l’opposition confondues, les leaders religieux et la société civile œuvrent pour le démettre avec la motion de censure. Selon lui « ce serait suicidaire d’en arriver à cette extrémité ». En tout cas à l’allure de l’évolution de la situation, le Premier ministre dispose de peu de marge de manœuvre de conserver son fauteuil. Les propos du chérif de Nioro sont on ne peut plus clairs, il demande le départ pur et simple du Premier ministre, Soumeylou Boubèye Maïga, accusé d’être auteur de plusieurs coup bas contre la Nation et sa famille notamment l’attaque du cortège de ses enfants lors de la campagne présidentielle de 2018, l’introduction de l’éducation de la sexualité complète dans le système éducatif, la saisie de ses camions de transports.
A cette prise de position du chérif de Nioro et de l’imam Mahmoud Dicko, s’ajoute la colère noire des hommes politiques qui réclament aussi le départ du chef du gouvernement. Cette colère des partis de l’opposition a été aggravée par les répressions de leurs différentes marches après la présidentielle par le Premier ministre. La majorité est également à ses trousses pour avoir débauché plusieurs de ses cadres à la veille des législatives reportées en 2018. Pour recouvrer la primature, la majorité prépare une motion de censure soutenue par une centaine de députés contre le Premier ministre. Pour éviter une humiliation sans précédent, le Premier ministre serait sur le point de plier bagage. Les heures à venir nous en diront plus.
O.D.
Aumali.net