Jean Pierre Bemba est exclu de la course à la présidence du 23 décembre prochain en RDC. Tout appel auprès de la Haute Cour sera sans effet puisque cette même cour a validé les éléments de preuve que la CENI lui a présentés et a par conséquent validé l’inéligibilité de l’opposant Bemba.
Confirmant la position de la Céni, la Haute Cour a validé l’inéligibilité de l’opposant congolais Jean Pierre Bemba hier lundi, 03 septembre, et lui interdit de se présenter à la prochaine échéance électorale. Les recours présentés par la CENI étaient au nombre de six, dont quatre ont été validés.
À l’annonce de son intention de se présenter à la présidentielle en RDC, Jean Pierre Bemba était déjà vu comme le favori de cette course. Son parti l’a investi officiellement en juillet. Mais les informations sur son l’inéligibilité ne tarderont pas à faire surface. On lui interdit les rassemblements depuis son retour triomphal très mouvementé dans le pays. Il a été obligé de se loger dans sa résidence familiale située en plein quartier présidentiel.
Très tôt, il dépose son dossier de candidature. Le premier à le faire d’ailleurs. Mais l’opposant verra son dossier rejeté le 24 août. Quand bien même qu’il a été acquitté de crime contre l’humanité, il n’est pas éligible selon les autorités congolaises, empêché par sa condamnation pour subornation de témoin.
Rappelons que la CPI promet de se prononcer dans l’affaire le 17 septembre, soit deux jours avant la publication des listes définitives des candidats. Mais la Haute Cour s’est précipitée de sceller le sort du candidat Bemba. Ce lundi 02 août marque donc la fin de son rêve d’être président au Congo.
Par ailleurs, Jean Pierre Bemba n’est pas le seul recalé, l’ex-Premier ministre Adolphe Muzito n’est pas non-plus heureux dans cette partie.
La Céni l’avait écarté de la course pour conflit avec son parti, le PALU, qui ne l’a pas désigné candidat. L’ex-Premier ministre avait pourtant démissionné de ce parti dans un courrier daté du 4 août, quelques jours avant de déposer sa candidature. Démission validée par un huissier de justice. Mais les juges de la Cour constitutionnelle ont estimé que ce calendrier, serré, semait la « confusion ».
« Je ne suis pas surpris par cette décision, je m’y attendais… » dit l’ex Premier ministre, Adolphe Muzito.
Deux candidats attendent encore de savoir s’ils pourront concourir ou non. Il s’agit d’Antoine Gizenga et Jean-Paul Moka Ngolo. La Cour devrait rendre ses arrêts demain.
YAWO ATIAH
Source: Le Pays