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Présidentielle de 2024 : L’équation d’une éventuelle candidature militaire reste entière

« Si Diaw veut être candidat aux élections présidentielles à venir, il ne doit démissionner que de l’armée. Il ne démissionnera pas de son poste de président du CNT, car ce n’est pas prévu par la Charte ». Ces propos de Diarrassouba sont vrais. Dans la Charte de la transition révisée, il n’est dit nulle part que le président du Conseil National de Transition n’est pas éligible aux élections présidentielles et législatives à venir. Il ne démissionner que de l’armée.

Nombreux sont les Maliens, surtout les hommes politiques, qui écartent une éventuelle candidature des membres organes de la transition de la Transition, notamment le Président, le colonel Assimi Goïta, le Premier ministre et le président du Conseil national de Transition, le colonel Malick Diaw. L’article 9 de la Charte indique que « le Président et le vice-président de la Transition ne sont pas éligibles aux élections présidentielle et législatives qui seront organisées pour marquer la fin de la Transition. La présente disposition n’est pas susceptible de révision ».

Quant à l’article 12, il précise que « les membres du Gouvernement de la Transition ne sont pas éligibles aux élections présidentielle et législatives qui seront organisées pour marquer la fin de la Transition ».

Candidatures d’Assimi et de Diaw

Depuis la prorogation de la durée de la transition à 2 ans, la question d’une possible candidature du président de la Transition ou du colonel Malick Diaw domine l’actualité politique. Pendant que des Maliens qui se reconnaissent dans la gestion actuelle du pays réclament la candidature du président de la Transition, certains hommes politiques comme Me Kassoum Tapo, cadre de l’Adema, déclarent que la Charte de la transition interdit au président Assimi Goïta d’être candidat. Effectivement, l’article 9 de la Charte révisée précise celaPeut-il démissionner de la présidence pour être candidat ? Rien n’est précis sur cette question. En tout cas, pour ses soutiens, il a cette possibilité. « Si Assimi devrait être candidat, il va démissionner de son poste de président, et il laisse la tenue », a déclaré Mamadou Diarrassouba, membre du CNT, faisant référence à l’article 155 de la nouvelle loi électorale.

Ce qu’il faut retenir, même si cet article de la nouvelle électorale n’a pas mentionné particulièrement les cas du président de la Transition, il précise que les militaires désirant être candidats doivent démissionner six mois avant les élections à venir. « Tout membre des forces armées ou de sécurité qui désire être candidat aux fonctions de Président de la République, doit démissionner ou demander sa mise à la retraite au moins six (06) mois avant la fin du mandat en cours du Président de la République. Toutefois, pour les élections pendant la Transition, les membres des forces armées ou de sécurité qui désirent être candidats aux fonctions de Président de la République doivent démissionner ou demander leur mise à la retraite au moins quatre (04) mois avant la date de l’élection présidentielle marquant la fin de la Transition », précise l’article 155 de la nouvelle loi électorale.

Rien n’empêche Diaw d’être candidat s’il démissionne de l’armée

Selon les explications de Mamadou Diarrassouba, le président du CNT, même s’il ne démissionne pas de son poste, peut être candidat à la présidentielle à venir après avoir démissionné de l’armée. « Chacun a sa façon d’interpréter l’article 155 de la loi électorale. Certains disent que les militaires, même s’ils démissionnent, ne peuvent pas être candidats. C’est leur avis. La Charte n’a pas dit qu’ils ne peuvent pas être candidats s’ils démissionnent. Si Assimi devrait être candidat, il démissionne de son poste et il laisse la tenue. Mais si  Diaw sera candidat, il ne va démissionner que de l’armée. Il ne démissionnera pas de son poste au CNT, car cela n’est pas prévu par la Charte…Personne n’a dit que Diaw, président du CNT, ne peut pas se présenter aux élections. S’il le veut, il doit laisser sa tenue », a précisé Mamadou Diarrassouba.

La classe politique ne se serait-elle pas trompée dans l’affaire de la loi électorale ? Ne fallait-il pas donner des clarifications sur ces points ? En tout cas, le flou est là.

Boureima Guindo

Source: LE PAYS

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