Dans une interview accordée à VOA Afrique site web d’actualité, Youssouf Toloba, chef des chasseurs de Dan Na Amassagou, donne son point de vue sur la situation actuelle du Mali et des pistes de solutions.
En effet, le chef des chasseurs de Dan Na Amassagou, Youssouf Toloba, à travers cette interview, explique que depuis le début de la transition jusqu’à présent, il y’a pas eu trop de changement dans la crise que traverse le Mali.
« Il ne faut pas qu’on se voile la face ; il n’y a pas eu trop de changement. Je n’ai pas dit que les autorités de la transition ne travaillent pas ; ils font beaucoup d’efforts mais il reste beaucoup à faire jusqu’à présent », laisse entendre le chef de Da Na Amassagou.
D’après Youssouf Toloba, tant que les grands chefs des terroristes qui sont à Bamako ne seront pas mis hors d’état de nuire, la guerre contre le terrorisme ne finira pas au Mali. Il trouve nécessaire que les autorités de la transition songent à cela.
« Il faut que les autorités de la transition en finissent avec les chefs djihadistes de Bamako. Nous qui sommes en brousse, on s’occupera de ceux des villages. Avec cela la guerre s’atténuera », indique Youssouf Toloba.
En ce qui concerne les rumeurs faisant croire que les chasseurs et les FAMa ne veulent pas collaborer ensemble, Youssouf Toloba apporte un éclaircissement : « Nous, on veut collaborer avec les FAMa, mais pour le moment on ne collabore pas ensemble. En tous cas, dans les villages où les FAMa n’interviennent pas, les chasseurs interviennent. Là où ils arrivent, nous leur donnons des informations pour qu’ils puissent mener leur opération », précise-t-il.
En outre, pour mettre fin à cette crise que le Mali traverse, Youssouf Toloba propose que les autorités de la transition entament une phase de dialogue entre tous les Maliens, car pour lui, à l’heure actuelle les crépitements d’armes ne mettront pas fin à la crise que traverse le Mali.
« Il ne faut pas mettre de côté l’aspect que les terroristes ont pu convaincre la moitié de la population du Mali qui les aident désormais à combattre leurs propres pays. Sinon, comment vous pouvez expliquer que les terroristes puissent attaquer le camp de Kati et Sévaré », s’interroge le chef de Dan Na Amassagou.
Le chef de la milice de Dan Na Amassagou estime que pour que les populations puissent aider les acteurs de la sécurité à mieux combattre le terrorisme, il est nécessaire de miser sur la sensibilisation pour faire comprendre à la population que ni les chasseurs ni les FAMa ne sont leurs ennemis et ne sont là que pour leur sécurisation.
Tioumbè Adeline Tolofoudié