L’annonce prématurées jeudi des résultats provisoires du scrutin partiel, confirmant la courte avance d’Azali Assoumani, ont à nouveau jeté le trouble aux Comores.
La plus grande confusion règne à nouveau aux Comores jeudi 12 mai, au lendemain du scrutin partiel organisé dans les 13 bureaux de vote saccagés lors du second tour de l’élection présidentielle le 10 avril sur l’île d’Anjouan. Si le vote en lui-même des 6 300 électeurs rappelés aux urnes s’est déroulé dans de bonnes conditions selon les observateurs, l’annonce prématurée des résultats provisoires, jeudi, par Nadjahe Allaoui, la vice-présidente de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni) a depuis jeté le trouble.
Comme lors du second tour, les partisans d’Azali Assoumani et de son allié Abdallah Sambi ont une nouvelle fois fait pression sur la Ceni afin que celle-ci annonce les résultats au plus vite pour mettre le Conseil constitutionnel, seul habilité à annoncer les résultats définitifs, devant le fait accompli.
Aucun chiffre officiel avant le 16 mai
D’après les chiffres dévoilés par la commission électorale, l’ancien président serait en tête avec 2 271 voix contre 1 308 pour son rival Mohamed Ali Soihilli. Les bulletins sont arrivés comme prévus à Moroni durant la nuit et le décompte final a démarré dans la matinée. Aucun chiffre officiel ne devrait être communiqué avant le 16 mai ont déjà fait entendre les sages.
À moins que les événements de la nuit ne les poussent à accélérer le mouvement. Les dernières heures ont en effet été agitées à l’hôtel Johana de Mutsumudou, où étaient logés les membres de la Ceni à Anjouan. Les premiers rassemblements ont démarré dès hier soir, avant d’être dispersés dans la nuit par les forces de l’ordre.
Le président de la Ceni quitte les lieux avant l’annonce des résultats
Vers 4h ce matin, Djaza Ahmed, le président de la Ceni, accompagné de son secrétaire général et de plusieurs commissaires, a quitté les lieux pour rejoindre Moroni avec les procès-verbaux. Quelques minutes plus tard, sa vice-présidente, entourée de plusieurs proches d’Azali, proclamait les résultats.
Bien qu’ils ne soient que provisoires et déjà contestés, ces chiffres semblent devoir conforter la courte avance d’Assoumani Azali qui, toujours d’après la Ceni,comptait au soir du second tour un peu plus de 2 000 voix d’avance sur Mamadou. Âgé de 57 ans, l’ancien putschiste retrouverait alors un siège qu’il a occupé de 1999 à 2006.
Source: Jeune Afrique