Au Mali, le ministre de la réconciliation a rencontré les ressortissants des communautés peulh et Bambara à Bamako.
Une rencontre pour essayer de panser les plaies après les violents affrontements ayant opposé les deux communautés dans la région de Mopti, dans le centre du pays.
Une trentaine de personnes avaient été tuées, des missions avaient été immédiatement dépêchées sur le terrain.
Une batterie de mesures a été décidée devant le ministre de la réconciliation Zahabi Ould Sidi Mohamed, les représentants de deux communautés ont promis de faire la paix et de s’investir pour que Peulh et Bambara enterrent définitivement la hache de guerre.
La première mesure forte annoncée par le ministre de la réconciliation est le redéploiement de l’armée pour sécuriser la zone.
Les populations ont estimé que les affrontements n’allaient pas dégénérer au point de faire une trentaine de victimes si les forces de l’ordre étaient déployées dans la zone.
En clair, la zone était laissée à elle-même, sans force de sécurité, sans administration.
La réunion a aussi décidé de tenir un forum de réconciliation à Nampala le 22 mai.
Ce sera l’occasion pour les protagonistes de se parler et de se pardonner indiquent les officiels.
Le gouvernement mettra les moyens nécessaires à la réussite de cette rencontre.
Mais, avant il faudra faire revenir les nombreuses populations déplacées à cause de l’incident.
Les autorités traditionnelles y travaillent en même temps qu’une mission de sensibilisation.
Côté peulh, on a attiré l’attention sur le fait qu’il faut faire quelque chose pour les veuves et les orphelins de l’incident.
Enfin, le ministre de la réconciliation a indiqué que justice sera faite pour que de tels incident ne se répète plus.
Ces affrontements inter-communautaires, qui ont eu lieu du 30 avril au 1 mai ont suscité beaucoup d’indignations.
A l’origine les Bambara accusaient les Peulh d’être de mèche avec les djihadistes dans un contexte de recrudescence d’attaque dans la zone et les Peulh accusaient le Bambara d’être constitués en milice par le gouvernement.
Source: BBC