L’opposition au Mali a lancé jeudi à Bamako : “la Convention des bâtisseurs”, une nouvelle coalition politique, regroupant plusieurs grosses têtes, dont certains se sont déjà déclarés candidats pour l’élection présidentielle du 29 juillet 2018.
Au Mali, la guerre des coalitions fait rage en vue de la présidentielle du 29 juillet
Au nombre de ces poids lourds qui tenteront de d’empêcher l’actuel président Ibrahim Boubacar Kéïta, dit IBK de briguer un second mandat figurent Modibo Sidibé, Mountaga Tall, Housseini Amion Guindo, Moussa Mara, Dr Hamadoun Touré, le général Moussa Sinko Coulibaly ou encore Clément Dembélé. L’idée est d’unir leurs forces pour deux objectifs politiques précis.
La première, est de réduire le nombre de candidats à l’élection présidentielle, dont une vingtaine sont déjà connus.
“Les décisions sont déjà en cours pour voir si entre nous, nous pouvons trouver des critères acceptés par tous pour désigner un seul candidat, ou à défaut en tout cas réduire le nombre de candidats pour maximiser nos chances. L’élection est très proche. Nous avons conscience que le calendrier est extrêmement serré”, a affirmé Mountaga Tall, président du Congrès national d’initiative démocratique (Cnid), membre de la “Convention des bâtisseurs”.
“La transparence du scrutin”, est la seconde raison de la création de cette coalition, dont la quasi-totalité des membres regrette de n’être pas été associés aux réflexions sur l’organisation du vote.
Pour le premier tour de la présidentielle malienne du 29 juillet, les autorités ont décidé que deux assesseurs seraient présents dans chaque bureau de vote. L’un de la majorité et l’autre de l’opposition.
“C’est une mesure qui va être extrêmement difficile dans la mise en œuvre dans la mesure où l’élection présidentielle qui n’est pas entre une majorité et une opposition, les candidatures sont individuelles, elles sont personnelles, elles ne procèdent pas de regroupements ni même de partis politiques. Comment trouver le représentant de l’opposition dans ces conditions et celui de la majorité. Nous devons régler cette question”, s’est interrogé Mountaga Tall.
Pour cette présidentielle malienne, dont le dépôt des candidatures est prévu du 30 mai au 28 juin 2018, la plateforme des “partis politiques pour l’alliance électorale et politique” d’IBK fera face à plusieurs coalitions de l’opposition.
Source: afrique-sur7