Les résultats du premier tour de la présidentielle malienne donnent Ibrahim Boubacar Keïta en tête avec 41,42% et devant Soumaïla Cissé qui obtient 17,80% des voix. Le second tour opposera le président sortant et le chef de file de l’opposition.
Après une longue attente pendant plus de 4 jours et dans la plus grande discrétion, c’est sur l’ORTM, la chaîne nationale, qu’ont été donnés les résultats du premier tour de l’élection présidentielle, ce jeudi 2 août.
Il y aura donc un second tour, qui aura lieu le 12 août et qui opposera le président sortant qui rafle 41,42% des voix au premier tour et le chef de file de l’opposition qui lui obtient 17,80%. C’est donc la configuration attendue, IBK contre Soumaïla Cissé, qui se confirme. C’est aussi un remake de la dernière élection car en 2013, les deux hommes politiques s’étaient déjà affrontés.
Pour ce scrutin de 2018, une surprise : le troisième homme de cette élection est Aliou Diallo, un riche homme d’affaires qui a fait fortune dans l’exploitation minière et qui obtient 7,95%. Quasiment à égalité mais en quatrième position, avec 7,46% des voix, l’ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra.
Quant au reste des 24 candidats, ils obtiennent des scores compris entre un peu moins de 4% et un peu moins de 1%. Enfin, dernier chiffre clé à retenir pour ce premier tour de l’élection présidentielle malienne, le taux de participation qui s’élève à 43,06%.
« Au Mali, c’est la première fois qu’un président en exercice doit se présenter pour un second tour. »
A l’annonce des résultats, l’ambiance était très calme au QG de campagne de Soumaïla Cissé. Une heure environ après la proclamation des résultats, ils étaient une vingtaine devant le quartier général de leur candidat. « Nous sommes en finale, au Mali c’est la première fois qu’un président en exercice doit se présenter pour un second tour. C’est déjà un succès », assurent quelques militants.
« Le coup KO, c’est-à-dire une victoire d’IBK au premier tour est déjà un échec, assure Tiébilé Dramé, le directeur de campagne de Soumaïla Cissé. Mais ces résultats ne reflètent pas la réalité des urnes », poursuit Tiébilé Dramé. Le camp du chef de file de l’opposition continue de dénoncer des irrégularités du scrutin. Il n’exclut pas de saisir la Cour constitutionnelle.
Les candidats ont 48 heures pour déposer d’éventuelles réclamations. La Cour constitutionnelle devra valider ces résultats provisoires avant que ne commence la campagne pour le second tour.
RFI