Salaha Baby : « Un climat convivial dans le monde du football malien »
Président de la ligue de football de Tombouctou, de la J.A.,
un club de D2 de Bamako, ancien vice-président de la Femafoot, Sahala Baby est candidat à la présidence de la Fédération. Il explique que son programme est l’incarnation d’une réelle
volonté de renaissance de notre football. Entretien
L’Essor : Si vous êtes élu, quelle sera votre première décision ?
Salaha Baby : Si je suis élu, ma première décision sera de combler le fossé creusé entre les responsables du football par les quatre années de crise sans précédent que notre football a connue.
L’Essor : Quels commentaires vous inspirent la crise que traverse le football malien ?
Salaha Baby : La crise de notre football est liée à la mauvaise gouvernance. Le football malien était bien structuré avec de bons textes. Cependant, il faut rappeler que quelle que soit la clarté des textes, si les hommes et les femmes chargés de leur exécution décident autrement, il en serait ainsi. Cela est aussi valable pour la gestion transparente des ressources financières de toute association. Je pense sincèrement que ceux qui pensent que cette crise est un problème « d’égo » font une mauvaise appréciation de la question.
L’Essor : Selon vous qu’est-ce qu’il faut faire pour éviter que cela ne se reproduise ?
Salaha Baby : J’ai la ferme conviction que si les textes sont correctement appliqués, avec des ressources gérées de manière efficace et efficiente et que les ingérences dans les affaires des instances cessent, il n’y aura plus de crise du football au Mali.
L’Essor : Quels sont les grands axes de votre programme pour le football national ?
Salaha Baby : Mon équipe et moi avons réfléchi et élaboré un programme qui, pour nous, est l’incarnation d’une réelle volonté de renaissance de notre football.
Ce programme se résume tout d’abord à l’harmonisation des textes régissant le football au niveau de tous les membres de la Fédération malienne de football après l’adoption des nouveaux textes. Il y aura la réorganisation des clubs, des associations et des centres de formation en vue de la création de la Ligue professionnelle.
La mise en place de la Ligue professionnelle de football d’ici la saison 2020-2021. La mise en place d’une véritable direction technique nationale en charge de la politique de formation des cadres formateurs.
Ensuite, la recherche d’un financement adéquat pour notre football et la gestion transparente de l’existant. Nous apporterons de l’aide aux clubs pour le développement de leurs infrastructures. Et l’optimisation de la gestion des sélections nationales pour des résultats meilleurs; afin d’instaurer un climat convivial et d’une entente cordiale entre les dirigeants et entre les autres acteurs du football.
L’Essor : Avez-vous un message pour le monde du sport en général et celui du football en particulier ?
Salaha Baby : Mon message pour les militants du football, c’est de les appeler à la mobilisation autour de notre passion commune, autour de nos sélections nationales qui représentent l’image de notre pays.
Je voudrais aussi inviter toutes les composantes de notre football à faire un diagnostic sans complaisance des maux de notre sport roi pour qu’ensemble nous puissions apporter les remèdes nécessaires, afin de hisser notre nation à un niveau acceptable au niveau du football mondial.
L’Essor : Votre dernier mot.
Salaha Baby : Je lance un appel solennel à la mobilisation constante de toutes les bonnes volontés, afin de surmonter les vieilles querelles.
Toutes les énergies doivent être tendues vers un seul dessein, celui du plein épanouissement de notre football national. Je formule des vœux sincères pour que les élections soient apaisées, transparentes, acceptées de tous et qu’au sortir du 29 août 2019, ce soit la victoire du Mali.
Propos recueillis par
Seïbou S. KAMISSOKO
L’ESSOR
BIO EXPRESS
Nom : Salaha Baby
Date et lieu de naissance : 24 avril 1971 à Bamako
Profession : Ingénieur agronome
Mamoutou Touré « Bavieux » : « Dialogue direct entre les acteurs de notre football »
Premier vice-président du Réal et directeur des services administratifs et financierss de l’Assemblée nationale, Mamoutou Touré est candidat à la présidence de la Femafoot. Dans cet entretien, il présente sa vision et ses ambitions pour le football malien.
L’Essor : Si vous êtes élu, quelle sera votre première décision ?
Mamoutou Touré : Si nous sommes élus, notre premier acte sera d’engager un dialogue direct avec tous les acteurs majeurs du monde du football de notre pays.
L’Essor : Quels commentaires vous inspire la crise que traverse le football malien ?
Mamoutou Touré : En réalité, cette crise n’a ni tête ni queue. Elle n’est basée ni sur des divergences de vision encore moins idéologiques. Elle a été entretenue par des gens qui n’ont pas intérêt que la stabilité se fasse dans la famille du football.
Selon vous qu’est-ce qu’il faut faire pour éviter que cela ne se reproduise ?
Mamoutou Touré : Pour éviter que cette situation délétère ne se reproduise, il faut gérer les affaires du football dans la plus grande transparence et faire en sorte que personne ne se sente exclu.
L’Essor : Quels sont les grands axes de votre programme pour le football national ?
Mamoutou Touré : Notre programme, que nous avons voulu réaliste et à portée de nos moyens, s’articule sur quatre axes.
Le premier axe est le plus important pour nous et à partir duquel, la réussite des autres dépend, c’est la réconciliation des acteurs entre eux et parallèlement rechercher la confiance des autorités de tutelle.
Le deuxième axe concerne la réorganisation de l’administration de la fédération en la dotant de moyens matériels adéquats et de ressources humaines qualifiées.
Le troisième axe, c’est la refondation des compétitions en allant très rapidement au professionnalisme notamment en première et deuxième divisions. Parallèlement, le football des jeunes et des femmes sera redynamisé avec la mise à disposition de moyens adéquats. Les centres et écoles de football seront identifiés, répertoriés afin de les rendre performants.
Le quatrième axe concerne les appuis conséquents aux structures déconcentrées et aux clubs. Cela passe par la dotation de chaque ligue régionale d’un siège fonctionnel, afin qu’elle joue pleinement son rôle d’interface entre la fédération, les districts et les clubs.
Les ressources tirées du football, seront réparties entre tous les membres en mettant un intérêt particulier sur l’apport aux clubs.
L’Essor : Avez-vous un message pour le monde du sport en général et celui du football, en particulier ?
Mamoutou Touré : Notre message est d’appeler tous les acteurs à la sagesse et au dépassement de soi pour l’intérêt des jeunes qui n’ont rien fait pour être dans cette situation.
L’Essor : Votre dernier mot
Mamoutou Touré : Notre dernier mot est une prière pour qu’enfin le jeudi 29 août 2019 soit véritablement la fin du calvaire de notre football pour l’honneur de notre pays, le Mali.
Propos recueillis par
Boubacar KANTÉ
L’ESSOR
BIO EXPRESS
Nom : Mamoutou Touré
Date et lieu de naissance : 1er juillet 1957 à Bamako
Profession : Inspecteur des Finances
Alassane Souleymane : « Convergences, innovations et performances »
Vice-président du Centre Sohoye Touré de Gao (CST), club de deuxième division, ancien membre du comité exécutif de la Femafoot, Alassane Souleymane, candidat à la présidence de la Fédération, affiche sa confiance et présente les grands axes de son programme. Entretien
L’Essor : Si vous êtes élu, quelle sera votre première décision ?
Alassane Souleymane : Ma première décision se fera en plusieurs actions fortes. D’abord, il faudra rencontrer tous les agents de la Femafoot pour leur donner confiance et espoir.
Je vais faire le point des activités en cours avant de prendre mon bâton de pèlerin et de faire le tour des membres de la Femafoot pour leur redonner confiance et prêcher l’union.
L’Essor : Quels commentaires vous inspire la crise que traverse le football malien ?
Alassane Souleymane : J’en suis très meurtri. Je ne trouve pas d’explication à la mésentente entre ceux-là qui sont dédiés à animer le football, à le développer et à donner un sens à la vie de nos joueurs. Faisons un bilan depuis 2015 : c’est du désastre. Et le coup de marteau sur notre tête a été l’installation du Comité de normalisation (CONOR).
L’Essor : Selon vous qu’est-ce qu’il faut faire pour éviter que cela ne se reproduise ?
Alassane Souleymane : Je pense sincèrement que deux mamelles nourricières permettent rapidement de finir avec ces crises.
La première, c’est ce projet collectif, la deuxième, c’est la démocratisation de nos instances avec des comités directeurs mis en place dans le respect des textes et une représentativité plus homogène à la Femafoot en tenant compte des échelons de l’organisation notamment en impliquant les districts et les clubs amateurs dans la gestion car ce sont eux la base et l’avenir.
L’Essor : Quels sont les grands axes de votre programme pour le football national ?
Alassane Souleymane : D’abord, le projet que nous proposons est intitulé : le Contrat national du football malien à l’horizon 2023. Ce contrat est bâti sur trois piliers : Convergences, innovations et performances. Convergences parce que nous le préférons à « réconciliation » parce que nous voulons aller au-delà de la réconciliation.
La FIFA et la CAF impulsent les innovations. Nous devons bien profiter du programme Forward 2.0. Nous voulons un football malien à la télévision sur le plan national et international. En innovation et dans le sens des convergences, nous imaginons un forum sur les objectifs de performance du football malien et un forum des investisseurs faisant venir des banques, des assurances, de sociétés de mine, des compagnies aériennes, etc.
Enfin le troisième pilier, ce sont les performances. Si nous sommes élus et que tout le monde se met au travail, nous remporterons la CAN senior au plus tard en 2023 et irons au mondial masculin 2022, au mondial féminin 2023, entrerons dans les phases de poules de la Ligue des champions et pourquoi pas remporter des trophées, remporter des coupes du monde cadets et juniors.
L’Essor : Avez-vous un message pour le monde du sport en général et celui du football en particulier ?
Alassane Souleymane : Je leur dis de croire en la force et la vitalité de notre sport et de notre football. En juillet dernier, le Mali a perdu la huitième de finale de la CAN en Egypte contre la Côte d’ivoire (0-1).
Cela faisait mal, mais notre sélection a brillé et promet un bel avenir. Cette belle bande de jeunes m’a inspiré dans cette candidature à la présidence de la Femafoot, car cette jeunesse talentueuse a besoin d’une gouvernance sereine et travailleuse pour l’accompagner vers les victoires et les trophées.
L’Essor : Votre dernier mot.
Alassane Souleymane : Nous disons merci à tous ceux qui nous soutiennent et nous accompagnent, nous leur disons de continuer à croire en notre élection car nous sommes convaincus d’avoir le meilleur projet de gouvernance et de développement du football et nous sommes la meilleure alternative possible pour le football malien à cette élection.
Propos recueillis par
Djènèba BAGAYOKO
L’ESSOR
BIO EXPRESS :
Nom : Alassane Souleymane
Date et lieu de naissance : En 1974 à Tondibi (Gao)
Profession : Journaliste réalisateur
Source: L’Essor-Mali