Pendant que les polémiques sur la candidature ou non du président de la transition vont bon train, le Conseil de sécurité de l’ONU rappelle ce qui a été convenu au moment de la prise du pouvoir par les militaires.
Pour qu’un militaire puisse se présenter à l’élection présidentielle prochaine, la nouvelle loi électorale votée et promulguée par le chef de l’Etat oblige le militaire en question à démissionner de l’armée ou à prendre une disponibilité 4 mois avant la tenue des échéances. Cette disposition fait l’objet de débats intenses tant au sein de la classe politique, des acteurs de la société civile, des spécialistes du droit voir des religieux. Les avis sont partagés et les commentaires vont bon train. Chacun en fonction des arguments juridiques, de son rapprochement ou de son opposition avec les militaires essayent de convaincre.
Ces débats se passent au moment où aucun « militaire » n’a annoncé sa candidature à la présidentielle à venir. Dans les lieux de causeries, deux noms circulent. Il s’agit inévitablement du président de la transition, colonel Assimi Goita et du président du Conseil national de la transition (CNT), colonel Malick Diaw.
Pendant que les polémiques perdurent, c’est le Conseil de Sécurité des Nations Unies qui donne sa position. Dans sa Résolution 2640 (2022), le Conseil « rappelle qu’il a été décidé que le Chef de la transition et le Premier Ministre de la transition ne devaient en aucune circonstance être candidats à la prochaine élection présidentielle ». Et de poursuivre « combien la confiance, le dialogue et l’esprit de compromis sont nécessaires à une transition consensuelle et inclusive, qui pose les fondements d’un pays plus stable, plus démocratique et plus paisible ».
Ce rappelle des Nations Unies va-t-il mettre fin au débat ou l’activer ?
Wait and see !
Djibril Diallo
Source : Arc en Ciel