La Section syndicale des péagistes du Mali a animé un point de presse, samedi 2 juillet, au siège de la CDTM (Centrale Démocratique des Travailleurs du Mali). Lors de la rencontre, les responsables de la Section syndicale des péagistes ont déploré des conditions de travail précaires et réclamé plus de sécurité au niveau des postes à péages, en proie à des attaques ayant coûté la vie à des péagistes.
Non à l’injustice ! Non à l’assassinat des péagistes du Mali », affiche la banderole fixée derrière les quatre conférenciers du jour : Seydou Diallo, président de la Section syndicale des péagistes du Mali, Mahamadou Traoré son adjoint, Yacouba Konaté, Secrétaire administratif et Koné Awa Diallo péagiste.
Face aux hommes de média et aux militants de la Section syndicale, les conférenciers ont déploré » des conditions de travail qui laissent à désirer « .Le président de la section syndicale des péagistes du Mali, Seydou Diallo, a indiqué que, depuis la création de l’Autorité routière et le démarrage effectif du travail en décembre 2007, les péagistes sont confrontés à des problèmes depuis 15 ans.
» Les rémunérations ne sont toujours pas à hauteur des sacrifices consentis nuit et jour « , a-t-il regretté, avant de souligner que » même les coursiers se retrouvent mieux payés qu’un agent péagiste « . Selon ses explications, à la précarité salariale se greffent d’autres difficultés. Au niveau des postes » un seul agent est appelé à s’occuper de la caisse, délivrer le reçu et, par la suite, aller à la barrière « , causant ainsi » des files d’attente » et » des tensions « ,a-t-il indiqué. La Section syndicale des péagistes dénonce également des mutations qui » ne répondent pas à la logique administrative ».
Ces difficultés ont poussé la section syndicale à entreprendre plusieurs démarches auprès des autorités. Cependant, la transposition dans la grille salariale ayant fait l’objet de procès-verbal de conciliation avec l’Etat » reste inappliquée « .
Huit morts en neuf attaques
Le président dela Section syndicale des péagistes a rappelé que les postes à péage sont visés par des attaques depuis 2017. Au total, neuf postes ont été ciblés causant la mort de huit péagistes. Parmi ces attaques figurent celles du poste de Sanankoroba, d’octobre 2017 (3 morts) ; du poste de Dièma, en janvier 2020 (deux morts) et la plus récente menée en juin dernier, qui a coûté la vie à un péagiste au poste de San.
Face à cette série d’attaques, la Section syndicale des péagistes réclame plus de sécurité et déplore un manque de prise en charge par l’Office national des pupilles des enfants » des camarades « décédés dans l’exercice de leur fonction.
Moussa Bilaly Sidibé
Source: L’Indépendant