Cela faisait dix ans que le festival Archéo Jazz à Blainville-Crevon tentait de le faire venir. Jeudi 27 juin 2019, l’artiste malien s’est produit sur la scène du festival. Peut-être pour l’un de ses derniers concerts.
Il est apparu seul sur scène, caché derrière ses lunettes de soleil, avec comme seul instrument une guitare. Les premiers accords de « Folon » ont crevé le silence et sa voix majestueuse s’est propagée bien au-delà du chapiteau, pour aller réveiller les ruines endormies du château de Blainville-Crevon qui jouxtent le festival Archéo Jazz.
La légende de la musique malienne Salif Keita, 70 ans dont un demi-siècle de carrière, était désirée à l’Archéo Jazz. Un jeu de séduction qui aura duré une dizaine d’années. Une si longue attente qui a pris fin jeudi 27 juin au moment où l’on s’y attendait le moins. Car Salif Keita l’a assuré, son album sorti en octobre 2018, « Un autre blanc », sera le dernier. Et l’année 2019, une tournée d’adieu qui ne veut pas dire son nom.
L’ambiance est montée crescendo
Alors, jeudi 27 juin, sous le chapiteau du festival Archéo Jazz, il fallait savourer son concert comme s’il s’agissait du dernier. Salif Keita l’a bien compris. Celui qui a fait de sa différence, l’albinisme, un combat et une force, a joué ses plus grands morceaux. De « Folon », à « Tonton », extrait de son dernier album, en passant par « Madam »et un extrait de « Yamore », a cappella et entouré de ses musiciens, en guise d’épilogue.