Près de 700 migrants ont été secourus par les gardes-côtes libyens et trois autres sont morts au cours des dernières 48 heures alors qu’ils tentaient de rejoindre l’Europe, a annoncé jeudi la marine libyenne.
« Un zodiac des gardes-côtes de Tripoli (…) a secouru jeudi 142 migrants de différentes nationalités africaines (…) qui étaient à bord d’un bateau pneumatique et ont récupéré trois corps », a indiqué la marine.
Lors de cette opération, les migrants ont été interceptés à 25 milles marin au nord de Garaboulli, à l’est de Tripoli, selon le porte-parole de la marine, le général Ayoub Kacem.
Plus tôt dans la journée, deux autres opérations dans la même zone ont permis de secourir 236 migrants sur deux bateaux pneumatiques, a indiqué à l’AFP Mahmoud Zobiya, un officier de la marine libyenne.
Mercredi, une patrouille des gardes-côtes de Tripoli avait également secouru « 301 migrants clandestins, dont 46 enfants et trois femmes », selon M. Kacem. Selon lui, les migrants, « originaires de 12 pays africains », se trouvaient à bord de deux grandes embarcations pneumatiques dont les moteurs étaient tombés en panne.
« C’est la deuxième fois que nous remarquons l’utilisation (par les trafiquants) de bateaux pneumatiques de grande taille pouvant contenir jusqu’à 200 migrants mais qui représentent un sérieux danger vu l’absence de matériel de sécurité », a-t-il ajouté.
La première fois, c’était il y a deux mois au large de Sabratha, à l’ouest de la capitale, a précisé le porte-parole.
Le général Kacem a déploré par ailleurs le manque de moyens dont dispose la marine libyenne, face à « une hausse inquiétante du nombre des embarcations de migrants clandestins et des appels de détresse provenant de bateaux vétustes équipés de moteurs qui ne sont pas aux normes ».
Aucun détail n’a été fourni sur le point de départ des embarcations mais les passeurs organisent généralement les départs depuis l’ouest de la Libye, à destination de l’Italie située à quelque 300 km.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye, en proie au chaos et à l’insécurité, est devenue une plaque tournante de l’immigration clandestine vers les côtes européennes.
La rédaction