La BBC publie ce jeudi une série de témoignages d’ex-employées de l’association Médecins sans frontières. Selon leurs dires, des membres du «staff» de MSF auraient eu recours à des prostituées lors de diverses missions en Afrique. Un comportement «répandu», selon ces témoignages anonymes. En 2017, l’ONG s’était déjà séparée de vingt-quatre personnes, suspectées de harcèlement ou d’abus sexuels.
Les travailleurs humanitaires de Médecins Sans Frontières ont utilisé des prostituées locales , ont déclaré les lanceurs d’alerte au programme Victoria Derbyshire.Les anciennes employées ont dit que le comportement était répandu.
L’une des employées a dit qu’un collègue avait dit qu’il était possible de troquer des médicaments en échange de relations sexuelles. Les femmes ont parlé anonymement par crainte d’être mises sur une liste noire par des agences d’aide étrangères.
Une ancienne employée, qui travaillait au bureau de Londres, a dit avoir vu un membre de haut rang du personnel ramener les filles à MSF alors qu’il était en poste au Kenya. “Les filles étaient très jeunes et on disait qu’elles étaient des prostituées”, a-t-elle dit, ajoutant qu’il était “implicite” qu’elles étaient là pour le sexe.
“Mon collègue, qui séjournait dans la même résidence depuis longtemps, a estimé que c’était régulier”, a-t-elle dit.
Une autre employée, qui travaillait avec des patients infectés par le VIH en Afrique centrale, a déclaré que le recours à des prostituées était “répandu”.
Une troisième lanceuse d’alerte raconte comment un de ses collègues se vantait d’obtenir des relations sexuelles avec des jeunes filles ayant perdu leurs parents dans l’épidémie de l’Ebola au Liberia en échange de médicaments. «Il disait “Oh, c’est si facile. Si facile d’échanger des médicaments avec ces filles faciles au Liberia”», affirme-t-elle
Contactée par Le journal français le Figaro, l’ONG Médecins sans frontières a réagi à ces révélations: «Nous ne sommes pas immunisés contre les abus et nous prenons toutes les allégations au sérieux». Pour l’heure, MSF dit n’avoir «rien pu confirmer parce qu’il n’y a pas de preuves». «Ce sont des accusations sans fondement. En particulier sur l’échange médicaments contre du sexe», ajoute-t-on
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