Pour le rendez-vous électoral du 29 juillet prochain, une éventuelle brèche dans l’organisation ne viendrait certainement pas de faiblesses matérielles quelconques. Les assurances longtemps données par le Ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation sur la question viennent d’être confortées par une impressionnante diligence dans la livraison de la commande de cartes d’électeurs sécurisées passée avec l’Imprimerie de France.
L’attributaire du marché a en effet honoré les délais et, après le décompte de ladite commande par une mission composée de la Ceni, de la Dge et de la tutelle, une première vague de cartes d’électeurs a été solennellement réceptionnée par le département. Le tout dernier lot est attendu aujourd’hui mardi par les mêmes autorités, qui comptent les acheminer au plus vite à leurs destinations respectives afin de pouvoir déclencher l’opération de leur distribution à compter du 20 de ce mois. Il nous revient, de source proche du département, que pour relever le défi de coller au calendrier, le MATD n’a point lésiné sur les moyens. Plus de 9 milliards de nos francs ont été ainsi mobilisés pour les diverses étapes du processus électoral dont 4 milliards pour la seule opération de distribution des cartes. La manne, confie notre source, a déjà été acheminée aux différents destinataires chargées de sa répartition. Et ce n’est pas tout. C’est avec une diligence similaire que l’autorité chargée de la gestion technique et matérielle du processus électoral est en train d’aborder le fonctionnement des bureaux de vote pour lequel plus de 5 milliards de francs CFA sont parvenus aux différentes circonscriptions électorales de l’intérieur et de l’extérieur du Mali, y compris pour la formation d’agents électoraux. Par ailleurs, si la polémique et la confusion autour des bulletins de vote vient à peine d’être levées, quid de la disponibilité des matériels électoraux autres que les imprimés ? Les observateurs pourraient être étonnés de ne pas entendre parler d’urnes et d’isoloirs, ni de mécanisme de leur acheminement vers les différents centres de vote du pays – mais il ne s’agit point d’un oubli. Interrogé sur le sujet, un responsable du département en charge du processus électoral assure que ces matériels électoraux lourds étaient parvenus aux destinations respectives depuis la veille du référendum avorté.
C’est dire que sur la disponibilité du matériel électoral, il ne reste plus que la démultiplication des copies de la loi électorale en autant de bureaux de vote, entre autres détails, pour que l’autorité en charge de l’organisation matérielle des élections soit assurée de ne pas être prise en défaut.
A Keïta
Source: Le Témoin